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CIVILISATION CARTHAGINOISE ? DIEU RESSEMBLANT à SHIVAYA ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Civilisation_carthaginoise

Fichier:Terracota orante púnica Ibiza (M.A.N.) 01.jpg

Statuette d’orant (IIIe siècle av. J.‑C.) trouvée dans la nécropole de Puig des Molins (Ibiza) et exposée au musée archéologique national de Madrid

La date de la fondation de Carthage par Didon, une princesse tyrienne, a toujours fait l’objet d’un débat, non seulement durant l’Antiquité mais encore de nos jours. Deux traditions antiques se sont affrontées : la plus diffusée la situait en 814 av. J.-C., à la suite de Timée de Tauroménion dont il ne reste que des fragments[7] réutilisés par d’autres auteurs. L’autre légende plaçait quant à elle la naissance de Carthage aux alentours de la guerre de Troie, tradition reprise par Appien[8].

Les fouilles archéologiques n’ayant rien livré d’une date aussi ancienne, certains historiens ont émis l’hypothèse d’une fondation beaucoup plus tardive (vers 670 av. J.-C.), voire d’une double fondation, un comptoir ayant précédé la naissance de la cité au sens strict selon Pierre Cintas. Les historiens les plus récents se fondent sur l’analyse des annales de Tyr, utilisées comme source par Ménandre et Flavius Josèphe, pour accepter une datation autour du dernier quart du IXe siècle av. J.‑C..

Certains sont connus par les sources littéraires, ainsi le temple d’Eshmoun, le plus grand sanctuaire de Carthage, qui était situé selon Appien en haut de l’acropole, à laquelle on a identifié la colline Saint-Louis, rebaptisée Byrsa. Cependant, le sommet totalement arasé à l’époque romaine a entraîné la perte de l’ensemble de ses vestiges[36]. Le temple de Melqart à Gadès fut quant à lui très longtemps réputé, jusqu’à l’époque romaine. Le sanctuaire d’Astarté à Tas Silg, à Malte, succédant à un espace cultuel indigène, fut également célèbre.

Les fouilles de Carthage ont permis par ailleurs de dégager des espaces cultuels plus modestes, aux abords de l’actuelle gare du TGM de Salammbô à Carthage, mais aussi en bordure du village de Sidi Bou Saïd. Il semblerait aussi que la campagne internationale de l’Unesco ait retrouvé le temple dit d’Apollon à la lisière de l’espace utilisé par l’agora, auquel il faudrait associer nombre de stèles découvertes dans les environs au XIXe siècle et attribuées au tophet[37]. Le sanctuaire rural de Thinissut (actuelle Bir Bou Regba), quoique daté du début de l’Empire romain, possède tous les caractères des sanctuaires orientaux, tant par son ensemble de cours juxtaposées que par son mobilier de statues de terre cuite, dont la représentation de Ba'al Hammon[38].

Le tophet est une structure que l’on retrouve sur de nombreux sites de Méditerranée occidentale et situé à l’écart de la cité, voire dans un lieu insalubre, dans le cas de Carthage. L’aire se présente comme un espace occupé peu à peu par des dépositions d’urnes et de stèles, et que l’on recouvre de terre afin de continuer à l’utiliser[39]. L’étude de la structure a entraîné depuis les origines un débat très virulent, qui persiste encore, les fouilles ne parvenant pas à mettre un terme aux polémiques issues de certaines sources classiques. Selon certains auteurs, on aurait là un sanctuaire et un cimetière.

Tophet de Monte Sirai en Sardaigne (IVe ‑ IIe siècles av. J.‑C.)
Temple d’Eshmoun-Esculape de Nora, IIe siècle av. J.-C.

 

Fichier:Dama de Galera reducida.jpg

Fichier:Tophet Carthage.5.jpg

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Terres cuites 

 

La production des terres cuites, très variée, consistait en des masques grotesques aux traits marqués, d’origine sans doute levantine[98]. Les formes en sont diverses ; les rides et les bouches déformées s’accompagnent parfois de motifs géométriques. Des masques aux traits négroïdes caractérisés ont également été retrouvés. Destinés à être suspendus, ces masques avaient une fonction apotropaïque : ils étaient censés chasser les démons.

Il existait aussi des protomés représentant la partie supérieure de corps d’hommes ou de femmes. Le style de ce type de produits est divers, à la fois égyptien mais également grec à partir du VIe siècle av. J.‑C., et on en a établi une classification[99].

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La production de coroplastie ou coroplathie était répandue dans nombre de sites puniques, de l’Afrique du Nord aux îles Baléares en passant par la Sicile et la Sardaigne. Il s’agit de figurines moulées, tenant des objets (des tambourins par exemple) ou de petits animaux ; des stéréotypes phénico-puniques cohabitent avec d’autres stéréotypes hellénisants, voire liés à une production locale[98]. La technique a été également utilisée pour des pièces de dimension variable, à usage religieux, y compris après la chute de Carthage. On en a découvert plusieurs exemplaires dans les fouilles du sanctuaire de Thinissut au cap Bon (petite sculpture de Ba'al Hammon encadré par deux sphinges mais également de belles représentations de grande taille de Tanit « léontocéphale » et de Déméter).

Fichier:Dama de Ibiza.jpg

Fichier:Statuette tambourin Bardo.jpg

Fichier:Baal Hamon Bardo surrounding.PNG

Bijoux 

 

Bijoux puniques de la collection du musée national de Carthage

De somptueux bijoux d’or, d’argent et de pierres dures proviennent des nécropoles. Liée à la structure du commerce phénico-punique et issue d’une longue tradition orientale, cette production consiste en des colliers très chargés et lourds, mais aussi en des bagues, anneaux d’oreille ou de nez (dits aussi nezem) significatifs de l’apparence qui devait être celle des Puniques, aspect largement raillé dans les sources classiques. Des scarabées ont également été découverts ainsi que des étuis porte-amulettes à la fonction protectrice évidente[103].

Vitrine de bijoux puniques au musée national du Bardo

De nombreuses amulettes d’os, de pâte de verre et de pierre ont été retrouvées dans les

Verre 

 

Selon une légende relatée par Pline l’Ancien[106], le verre a été inventé par les Phéniciens, qui en auraient conservé le secret de fabrication durant une longue période. En fait, ils ont sans doute développé la technique du soufflage et surtout commercialisé leur production à une large échelle[107], ce qui aurait permis la naissance de la légende.

Les découvertes sont assez fréquentes sur les sites archéologiques[108], tant en Occident qu’en Méditerranée orientale. Les objets les plus typiques sont de petits masques à figure humaine et à faciès varié, destinés à être insérés dans des colliers comportant de petites billes de verre ; il existait aussi de petits pots à onguent ou à parfum. Les pièces les plus remarquables sont colorées dans la masse.

 

Monnaie carthaginoise avec une tête de déesse couronnée de céréales aux environs de 250 av. J.-C. Londres, British Museum

Les monnaies carthaginoises apparaissent tardivement

Fichier:Masque baal MN Carthage-retouche.png

Brûle-parfum de Carthage représentant Ba'al Hammon avec une tiare à plumes (IIe siècle av. J.‑C.), argile, musée national de Carthage

Panthéon 

 

La mythologie de Carthage est en grande partie héritée de celle des Phéniciens, et sa religion, malgré une transcription en latin ou en grec dans les sources antiques, garde tout au long de son histoire ce caractère profondément ouest-sémitique[126].

Brûle-parfum de Carthage représentant Ba'al Hammon avec une tiare à plumes (IIe siècle av. J.‑C.), argile, musée national de Carthage

Le panthéon, fondé sur une base sémitique, évolue au cours du temps, souvent après une rencontre avec des traditions locales. De plus, certaines divinités acquièrent dans diverses colonies le caractère de poliade : Tinnit ou Tanit a pu être considérée comme la poliade de Carthage, Melqart jouant ce rôle à Gadès — lieu où il possédait un temple réputé —, tout comme Sid (Sardus Pater à l’époque romaine) en Sardaigne[127].

Le panthéon, qui possède un nombre relativement élevé de divinités[128], est dominé par Ba'al Hammon en Afrique du Nord et souvent accompagné de Tanit (face de Ba'al) comme parèdre. Ba'al et Tanit ont vraisemblablement acquis des caractères spécifiques en Afrique du Nord car, en Orient, les caractères de Ba'al diffèrent de ceux de la divinité carthaginoise alors qu’Astarté, qui était sa parèdre en Orient, semble plus effacée dans la sphère carthaginoise, même si son culte est avéré[129].

On observe donc une certaine continuité religieuse, les anciens dieux phéniciens étant toujours vénérés chez les Carthaginois, comme Astarté, déesse de la fécondité et de la guerre, Eshmoun, dieu de la médecine, et Melqart, dieu phénicien de l’expansion et de l’enrichissement de l’expérience humaine. Melqart adopte pour sa part des caractères du héros grec Héraclès. Ba'al Hammon, originaire de Phénicie, est aussi influencé par des apports égyptiens ; Ammon était connu en Libye et dans pratiquement toute l’Afrique du Nord, et il fut assimilé à un dieu local dont la représentation était également un bélier. Ce dieu et son culte étaient en relation avec le feu et le soleil. À l’époque romaine, le culte de Ba'al a adopté des traits de Jupiter, dieu majeur du panthéon romain. Il avait toujours cours à l’arrivée du christianisme.

Enfin, au moins un culte grec, celui de Déméter et Coré, lié à la fertilité et à la moisson, apparaît dans la culture carthaginoise à l’occasion de la guerre gréco-punique. Selon Diodore de Sicile, lors du saccage du temple de ces déesses à Syracuse en 396 av. J.-C., des calamités s’abattirent sur l’armée carthaginoise. De ce fait, les autorités décidèrent l’introduction de leurs cultes afin que les divinités obtiennent réparation. Il existe également des indices d’un culte de la déesse égyptienne Isis[130]. Les divinités du panthéon punique étaient particulièrement honorées aux moments importants de l’histoire, par exemple pour rendre grâce du succès d’une expédition maritime ou favoriser une entreprise militaire à venir.

Sanctuaires et rites 

 

Les lieux de culte sont des constructions spécifiques ou des espaces aménagés. Plusieurs temples urbains ont été retrouvés dans des endroits divers ; leur emplacement n’obéissait donc pas à une règle précise. Ceux situés en bord de mer bénéficiaient de leur contact avec les étrangers (offrandes, ex-votos, donation, etc.) On a également découvert des sanctuaires dans des grottes.

Scène religieuse représentée sur une stèle de Carthage déposée au musée du Louvre
Vue d’une partie des stèles du tophet de Carthage

La religion était une affaire d’État à Carthage ; même si les prêtres n’intervenaient pas directement dans la politique intérieure ou extérieure, ils jouissaient d’une grande influence sur une société profondément religieuse. Les cultes étaient structurés par une hiérarchie de prêtres dont les plus hautes fonctions étaient occupées par les membres des familles les plus puissantes de la cité[131]. Toute une société semble avoir été attachée aux temples : serviteurs, barbiers, esclaves. Les fidèles pouvaient acheter des ex-voto dans des dépendances du lieu de culte[132]. Dans un certain nombre de temples[133] existait une prostitution sacrée, masculine et féminine, définitive ou seulement provisoire.

Les cultes jouaient un rôle économique important grâce aux offrandes (comme les viandes et autres denrées) aux dieux et aux prêtres. Le sacrifice avait aussi un poids significatif : des « tarifs » étaient définis pour chaque type de sacrifice en fonction de chaque demande, dont plusieurs exemples ont été conservés ; l’un d’entre eux est exposé au musée Borély de Marseille. Les sacrifices avérés dans ces documents sont variés : animaux, petits (oiseaux) ou grands (bœufs), mais aussi végétaux, aliments ou objets. Après le partage du produit du sacrifice entre divinité, prêtre et fidèle, une stèle était érigée en guise de commémoration[134].

La question du tophet est centrale dans la polémique, de par la faiblesse des sources qui fait la part belle aux interprétations les plus diverses. Il y eut notamment l’identification du tophet avec le rituel du moloch, relaté par les auteurs anciens comme étant un sacrifice d’enfants. Dans divers tophets, les archéologues ont retrouvé des stèles en grand nombre avec des inscriptions stéréotypées évoquant la réalisation d’un vœu ou un remerciement :

« À la grande dame Tanit Péné Ba'al et au seigneur Baal Hammon, ce qu’a offert [un tel], fils d’[un tel], qu’ils [Ba'al] ou qu’elle [Tanit] entende[nt] sa voix et le bénisse[nt][135]. »

Ces textes restent cependant peu explicites et surtout répétitifs[136]. En dépit de sources antiques à charge, il faut relever l’absence d’indications dans certains des textes essentiels, comme Tite-Live. Ce silence peut surprendre car les Romains n’avaient aucun intérêt à cacher un argument qui aurait justifié le sort réservé à Carthage[137]. Le débat[138],[139] sur le sacrifice des enfants dans la civilisation punique n’est toujours pas tranché, la science n’étant capable ni de donner les causes des décès d’après les ossements contenus dans les urnes ni de dire si ce lieu était autre chose qu’une nécropole pour enfants.

Les cultes et leur pratique ont laissé des traces visibles dans les différentes colonies phéniciennes de Méditerranée occidentale, devenues carthaginoises, mais aussi chez les peuples entrés en contact avec cette civilisation, comme les Berbères de Numidie et de Maurétanie et les Ibères.

Mausolée libyco-punique de Dougga, IIe siècle av. J.-C.
Éphèbe de Motyé, vers 450-440 av. J.-C., marbre, Motyé, musée Whittaker

Le mausolée libyco-punique de Dougga occupe une place particulière

Fichier:DSC00097 - Edicola funebre greco-punica da Marsala - Foto G. Dall'Orto.jpg

Édicule funèbre gréco-punique de Marsala, époque romaine impériale, actuellement exposé au musée archéologique Antonio Salinas (Palerme)

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Molk

Stèle sur le tophet de Carthage dédiée à Ba'al Hammon. On y voit le signe de Tanit

Le molk désigne dans le monde sémitique et carthaginois le sacrifice sanglant constitué par l'offrande des prémices qu'il s'agisse de nouveau-nés des troupeaux, des premiers fruits de la récolte ou de l'enfant premier-né.

Stèle sur le tophet de Carthage dédiée à Ba'al Hammon. On y voit le signe de Tanit

Ce sacrifice peut être offert à Ba'al Hammon ou à sa parèdre, Tanit, puis, par substitution, à Saturne dit africain.

Le molk désigne dans le monde sémitique et carthaginois le sacrifice sanglant constitué par l'offrande des prémices qu'il s'agisse de nouveau-nés des troupeaux, des premiers fruits de la récolte ou de l'enfant premier-né.

Stèle sur le tophet de Carthage dédiée à Ba'al Hammon. On y voit le signe de Tanit

Ce sacrifice peut être offert à Ba'al Hammon ou à sa parèdre, Tanit, puis, par substitution, à Saturne dit africain.

Marcel Leglay, dans sa thèse Saturne africain met en valeur la signification de ce sacrifice et plus tard du procédé de substitution qui doit le remplacer. Ce sacrifice, ou don volontaire, est à la fois une assurance pour les dédicants, l'expression de la paternité de la divinité et un don total ou divinisation du sacrifié. Il se compose d'un sacrifice sanglant et d'une crémation.

La cérémonie qui encadre le sacrifice est souvent le support d'accusations de cruauté et de barbarie envers les Carthaginois de la part des Romains puis des pères de l'Église. Si son ancienneté est attestée par l'archéologie, il est parfois remplacé par un sacrifice de substitution, désigné en latin sous le terme de molchomor (acte rituel par excellence du culte de Saturne). Toutefois la proportion de sacrifice humains a tendance à augmenter, et au quatrième siècle av. JC l'évolution de Carthage accompagne un accroissement de la proportion de sacrifices humains[1] qui jouaient peut-être un rôle social[2].

Selon Leglay, « le rite punique n'a pas été aboli après la destruction de Carthage mais nous savons aussi qu'il s'est implanté dans la population indigène de l'Afrique. L'archéologie semble assurer de la réalité des sacrifices d'enfants après trois siècles de domination romaine ».

Le même auteur décrit les cinq étapes qui constituent le sacrifice :

 

Le même auteur décrit les cinq étapes qui constituent le sacrifice :

  • le iussus dei et le uotum : l'ordre ou l'injonction divine du sacrifice ;
  • les préliminaires au sacrifice : ornementations, parure de la victime et procession ;
  • la remise de la victime et sa consécration ;
  • le sacrifice proprement dit ;
  • la déposition des restes, ou depositio, l'érection de la stèle et l'inhumation des restes.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Molk

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