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TOPHET DE CARTHAGE !!

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tophet_de_Carthage

Fichier:Tunisise Carthage Tophet Salambo 04.JPG

Présentation actuelle du tophet : stèles et cippes de grès d’El Haouaria

Le tophet de Carthage, aussi appelé tophet de Salammbô, est une ancienne aire sacrée dédiée aux divinités phéniciennes Tanit et Baal situé dans le quartier carthaginois de Salammbô, à proximité des ports puniques. Ce tophet, « hybride de sanctuaire et de nécropole »[1], regroupe un grand nombre de tombes d’enfants qui, selon les interprétations, auraient été sacrifiés ou inhumés en ce lieu après leur mort prématurée. Le périmètre est rattaché au site archéologique de Carthage classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

La question du sort de ces enfants est fortement liée à la religion phénicienne et punique mais surtout à la manière dont les rites religieux — et au-delà la civilisation phénicienne et punique — ont été perçus par les Juifs dans le cas des Phéniciens ou par les Romains à l’occasion des conflits qui les opposèrent aux Puniques. En effet, le terme de « tophet » désigne originellement un lieu proche de Jérusalem synonyme de l’enfer[2] : ce nom provenant de sources bibliques induit une interprétation macabre sur les rites supposés y avoir lieu et corrobore un postulat partagé par les interlocuteurs ayant livré des sources sur les Phéniciens en général et les Puniques en particulier : la religion à Carthage était « infernale ». Plus récemment, l’imaginaire collectif a été alimenté par le roman de Gustave Flaubert[3], Salammbô[4] (1862), qui donna son nom au quartier où fut découvert le sanctuaire. La bande-dessinée Le spectre de Carthage, partie des aventures d’Alix écrites par Jacques Martin, reprend cette interprétation.

La difficulté majeure pour déterminer la cause des inhumations réside dans le fait que les seules sources écrites rapportant le rite du sacrifice des enfants sont toutes étrangères à la cité de Carthage. Les sources archéologiques — stèles et cippes — sont quant à elles sujettes à de multiples interprétations. Le débat a donc été longtemps vif et n’est pas encore totalement tranché entre les divers historiens qui se sont penchés sur le sujet. La plus grande prudence s’impose donc, l’historien de l’Antiquité se trouvant face à des sources écrites et archéologiques sinon divergentes, du moins soumises à interprétations.

Brève histoire d’une découverte 

 

Prémices 

 

Depuis longtemps, on connaît la présence de stèles sur le site, les premières indications connues datant de 1817. En effet, les stèles étaient réparties sur l’ensemble du site de Carthage, de par la dispersion ayant suivi la destruction de 146 av. J.-C. et les opérations d’urbanisme ayant remué le sol lors de la construction de la ville romaine.

Par ailleurs, dans l’histoire de Carthage, il faut donner une place à part à la cargaison du Louvre ainsi qu’au naufrage du Magenta, navire amiral de la flotte de la Méditerranée coulé à Toulon le 31 octobre 1875, à la suite d’un incendie suivi d’une explosion[5].

À bord se trouvaient plus de 2 000 stèles puniques et d’autres pièces dont la statue de l’impératrice Sabine, femme de l’empereur romain Hadrien (117-138).

Les pièces archéologiques avaient été chargées à La Goulette, faisant suite aux fouilles de Pricot de Sainte Marie, interprète au consulat général de France, ces mêmes fouilles étant autorisées par Sadok Bey.

À la suite du naufrage, les scaphandriers récupérent une partie des stèles et de la statue, les pièces archéologiques étant dispersées entre diverses collections, dont la Bibliothèque nationale de France. Quant à l’épave, elle est dynamitée afin qu’elle n’empêche pas l’accès au port.

Sous douze mètres de fond, ce qui subsistait de l’épave s’est envasé peu à peu. Trois campagnes archéologiques sont effectuées en 1995-1998 par Max Guerout et le Groupe de recherche en archéologie navale afin de récupérer des stèles ainsi que la tête de la statue.

En avril-mai 1995, la tête de la statue de Sabine est retrouvée[6] puis, en avril-mai 1997, environ 60 fragments de stèles ainsi que des fragments de la statue. Enfin, en 1998, 77 fragments ou stèles retrouvent la surface[7].

Parmi les précurseurs, il faut souligner le rôle tenu par Jean Herszek Spiro (1847-1914), pasteur et un temps professeur au Collège Sadiki, revenu à Lausanne avec 19 stèles, et rédigeant un ouvrage sur Les inscriptions et les stèles votives de Carthage (1895).

Nous n’avons aucune indication de la découverte du tophet tant pour les fouilles de Pricot de Sainte Marie que pour les découvertes de Spiro. Tout au plus on soulignait pour le premier la découverte de stèles réemployées dans des murs d’époque romaine. Tous ces vestiges provenant primitivement du tophet avaient fait l’objet d’un déplacement dès l’Antiquité et personne ne cherchait un lieu précis où elles avaient pu être regroupées.

Les collectes archéologiques de Spiro relevaient surtout d’une recherche épigraphique. Une découverte fortuite allait faire changer la compréhension de tout un pan de la topographie de la Carthage punique.

Fichier:Tophet Carthage1921.jpg

 

Fouilles récentes : de Pierre Cintas à la campagne internationale de l’Unesco[modifier]

« Chapelle Cintas » et lieux de culte[modifier]

Une partie du mobilier de la chapelle Cintas exposée au musée national de Carthage

À partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Cintas effectue des fouilles sur le site et découvre en 1947 l’un des éléments qui soulève à l’époque une vaste polémique : l’élément dénommé « chapelle Cintas » en l’honneur de son découvreur. Entouré de maçonnerie dans une chambre d’environ 1 m², ce qui fut interprété comme un dépôt de fondation de haute époque était constitué de pièces de céramique de diverses origines du VIIIe siècle av. J.‑C., soit le plus ancien élément de la présence des Phéniciens sur cette terre. Elles ont fait l’objet d’études poussées et étaient déposées dans des anfractuosités sur le sol natif[8]. Les méandres de la datation des céramiques en particulier, manifestement égéennes pour une partie d’entre elles, permettent une datation moins haute que celle qui fut d’abord proposée par Cintas[9].

Dernières fouilles américaines 

 

Ces dernières fouilles, liées à la campagne internationale de fouilles menées par l’Unesco ont lieu entre 1976 et 1979 sous l’égide de l’American Schools of Oriental Research (ASOR) et de Lawrence E. Stager. En guise de bilan des fouilles a été prouvée une utilisation continue du site sur six siècles, avec une surface estimée à 6 000 m², 20 000 urnes ayant été découvertes sur diverses strates :

« Dès que l’aire sacrée était totalement occupée, elle était recouverte de terre et les dépositions recommençaient au niveau supérieur[10]. »

Les restes découverts, dès les premières fouilles, ont fait l’objet d’analyses médico-légales, les résultats ayant semé davantage de troubles que donné une réponse aux questions lancinantes que se posaient les spécialistes.

Topographie du site et découvertes archéologiques 

 

Tophet sous des fondations romaines

« Fouiller, c’est détruire » : cet adage de tout archéologue (le fouilleur détruit l’objet de sa science) est encore davantage valide dans le cas du tophet de par la nature du site et la superposition des stèles et des urnes. Il faut signaler de même que le périmètre du site n’est pas connu précisément du fait du bouleversement du site de Carthage depuis l’époque romaine et de l’urbanisation intense qui fait que le tophet se situe actuellement dans un quartier résidentiel. Situé à l’extrême sud de la cité, à proximité du port commercial, le site se trouvait à un endroit particulièrement insalubre et marécageux.

Lors des fouilles, les archéologues atteignent un niveau d’eau saumâtre. Le tophet, comme celui de Motyé, était situé à l’écart des vivants et même de la nécropole stricto sensu :

  • Site vierge : aucune couche archéologique antérieure à l’arrivée des marchands phéniciens n’a été trouvée. Ce caractère est valable également pour les autres tophets qui ont pu être reconnus et fouillés ;
  • Site à l’air libre : l’image la plus connue du tophet est celle de la partie qui est située sous des voûtes romaines et qui a été dégagée lors des fouilles Kelsey. Cette image, il faut bien l’avouer, qui correspondait assez à un lieu où le sacrifice tant honni aurait eu lieu, n’est pas l’espace tel qu’il se présentait à l’époque, délimité et à l’air libre ;
  • Site clos : à Carthage, l’enceinte du tophet n’a été reconnue que très partiellement au moment des fouilles de Pierre Cintas. Cependant, cette enceinte semble avoir été débordée dès le Ve siècle av. J.‑C.. Pour ce qui est de la surface précise du tophet, il est fort peu probable qu’on la connaisse un jour de par l’emprise urbaine de la Carthage contemporaine, en particulier dans la zone littorale ;
  • Site à une double fonction : votive (stèles portant dédicace à Ba'al Hammon ou à Tanit) et funéraire (stèles funéraires)[11], le double caractère trouve un élément de preuve dans le fait que le terme « molk » (offrande) est très peu présent dans les stèles épigraphiées, les autres étant associées à des urnes funéraires sans autre indication.

 

Stratigraphie du tophet et typologie des stèles et cippes

 

Organisation en périodes (Tanit I, II, III) 

 

Stratigraphie de Harden (fouilles de Kelsey en 1925)
Stratigraphie du tophet (fouilles ASOR en 1976-1979)

La typologie du produit des découvertes, et en particulier des stèles, est le fruit des fouilles américaines, d’abord des fouilles Kelsey-Harden de 1925, et s’est vue affinée dans les années 1970 :

« Compte-tenu des divers types de poteries renfermant les cendres de victimes et de l’installation des dépôts sacrificiels, on peut distinguer trois phases dans cette stratification : la plus ancienne, où les vases étaient recouverts sous des tas de petites pierres ou sous des galets ; la deuxième [...] qui contient des urnes posées sous des pierres en forme d’obélisque, de bétyles ou sous des cippes de divers types ; la plus récente enfin, qui est caractérisée par des stèles plates à sommet triangulaire, parfois flanqué d’acrotères[12]. »

 

Types de motifs présents sur les stèles 

 

Ces signes se trouvent particulièrement sur les stèles tardives, les stèles des premières catégories étant signifiantes de par leurs formes des influences s’exerçant, en particulier égyptiennes. On y trouve de nombreux symboles religieux :

Sur les stèles tardives, une ornementation figurative se fait jour : on y trouve des animaux (éléphants), des éléments végétaux (palmiers), des humains, tels une main ouverte, des portraits laissant transparaître l’influence hellénique et bien évidemment des représentations d’hommes dans l’intégralité (scène du prêtre avec l’enfant) et des éléments marins (bateau). Ce métissage de traits sémitiques et d’apports externes est surtout net à partir du moment où Carthage a des contacts avec le monde grec, en particulier avec la Sicile.

Épigraphie punique 

 

Les stèles sont parfois gravées d’inscriptions du même type mais qui laissent apparaître le tophet comme « un sanctuaire d’expression populaire et de piété fervente »[13]. Soit les dédicants demandent un vœu, soit ils remercient de la réalisation de celui-ci :

« À la grande dame Tanit Péné Ba’al et au seigneur Baal Hammon, ce qu’a offert [un tel], fils d’[un tel], qu’ils [Ba’al] ou qu’elle [Tanit] entende[nt] sa voix et le bénisse[nt]. »

Les inscriptions sont stéréotypées en un « formulaire désespérément sec et répétitif[14] ».

 

Occupation romaine du site 

 

À l’époque romaine, le site est réutilisé : les fondations d’un temple dédié à Saturne sont découvertes dans les fouilles, de nombreuses fondations d’édifices ultérieurs ayant percé les couches archéologiques. Sont également visibles sur le site des piles des fondations romaines, à l’endroit du tophet qui fut fouillé par Pierre Cintas, des ateliers d’artisans (potiers) et des hangars.

Sources à charge 

 

Le mythe de Saturne revisité par le peintre Francisco de Goya

« Ils [les Carthaginois] estimèrent que Kronos aussi leur était hostile, en raison de ce qu’eux, qui auparavant sacrifiaient à ce dieu les meilleurs de leurs fils, s’étaient mis à acheter secrètement des enfants qu’ils nourrissaient puis envoyaient au sacrifice. Après enquête, on découvrit que certains des [enfants] sacrifiés avaient été substitués. Considérant ces choses et voyant l’ennemi [l’armée d’Agathocle] campé devant les murs, ils éprouvaient une crainte religieuse à l’idée d’avoir ruiné les honneurs traditionnels dus aux dieux. Brûlant du désir de réparer leurs errements, ils choisirent deux cents enfants des plus considérés et les sacrifièrent au nom de l’État. D’autres, contre qui on murmurait, se livrèrent volontairement ; ils n’étaient pas moins de trois cents. Il y avait chez eux [à Carthage] une statue de Kronos en bronze, les mains étendues, la paume en haut, et penchées vers le sol, en sorte que l’enfant qui y était placé roulait et tombait dans une fosse pleine de feu[16]. »

« On dit que les Anciens sacrifiaient à Cronos à la façon dont cela se passait à Carthage tant que dura la cité[17]. »

« Les Phéniciens, lors des grandes calamités que sont les guerres, les épidémies ou les sécheresses, sacrifiaient une victime prise parmi les êtres qu’ils chérissaient le plus et qu’ils désignaient par un vote comme victime offerte à Cronos. »

« C’est en pleine conscience et connaissance que les Carthaginois offraient leurs enfants, et ceux qui n’en avaient pas achetaient ceux des pauvres comme des agneaux ou de jeunes oiseaux, tandis que la mère se tenait à côté sans larmes et sans gémissements. Si elle gémissait ou pleurait, elle devait perdre le prix de la vente et l’enfant n’en était pas moins sacrifié ; cependant, tout l’espace devant la statue était rempli du son des flûtes et des tambours afin qu’on ne pût entendre les cris. »

« Des enfants étaient immolés publiquement à Saturne, en Afrique, jusqu’au proconsulat de Tibère, qui fit exposer les prêtres mêmes de ce dieu, attachés vivants aux arbres mêmes de son temple, qui couvraient ces crimes de leur ombre, comme à autant de croix votives : je prends à témoin mon père qui, comme soldat, exécuta cet ordre du proconsul. Mais, aujourd’hui encore, ce criminel sacrifice continue en secret[18]. »

Débats actuels 

 

Stèle du prêtre conservée au musée national du Bardo

Il ne s’agit pas là que de rappeler que les sacrifices humains étaient fort répandus et particulièrement lors de périodes de troubles ou de difficultés. La mythologie se fait l’écho de cette pratique au travers du mythe d’Iphigénie et on se contentera de rappeler qu’à Rome même, en 216 av. J.-C., on sacrifia un couple de Gaulois et de Grecs sur le Forum Boarium, sacrifice relaté par Tite-Live dans son Histoire romaine[20] :

« Cependant, sur l’indication des livres du Destin, on fit plusieurs sacrifices extraordinaires : entre autres, un Gaulois et une Gauloise, un Grec et une Grecque furent enterrés vivants au marché aux bœufs, dans un endroit clos de pierres, arrosé déjà auparavant du sang de victimes humaines, cérémonie religieuse bien peu romaine[21]. »

Déjà, dès la découverte du tophet, et face aux affirmations et interprétations qui étaient conjectures, Charles Saumagne s’indignait. Le débat a toujours été vif, les recherches successives ne permettant pas encore de trancher le débat de façon définitive. Les historiens de l’Antiquité s’affrontaient encore récemment, du fait des conclusions de l’équipe américaine de l’ASOR. Selon Lawrence E. Stager, « l’analyse des contenus et le contexte archéologique, ainsi que la reconsidération des sources écrites [...] démontrent sans aucun doute que le sacrifice des enfants était pratiqué à Carthage depuis au moins 750 av. J.-C. jusqu’à la destruction de la ville[22] ». Le même auteur souligne qu’« à Carthage, le sacrifice d’enfant n’avait pas une dimension religieuse mais aussi des aspects sociaux et économiques [...] L’infanticide semblait moins hasardeux pour la santé de la mère que l’avortement d’un fœtus ; de plus, cette pratique permettait aux parents de réguler les naissances et d’effectuer une sélection par le sexe. Parmi l’élite économique de Carthage, l’institution religieuse du sacrifice d’enfants peut avoir été utilisée par les familles riches pour consolider et maintenir leur fortune en leur permettant de modérer le nombre d’héritiers mâles entre lesquels l’héritage aurait dû être partagé ainsi que le nombre de filles à doter au moment de leur mariage[23] ».

Sabatino Moscati affirme pour sa part que « le tophet, aire sacrée dédiée aux deux divinités suprêmes Tanit et Ba’al Hammon, était le lieu où étaient brûlés et, par la suite ensevelis dans des urnes, des enfants morts-nés ou morts peu après leur naissance. Les tombes des très jeunes enfants qu’on ne trouve pas dans les nécropoles se trouvent en réalité dans le tophet. Le sanctuaire abritait ainsi les restes de ceux qui, morts trop tôt, étaient exclus de la société des adultes et de leurs nécropoles. Là, ils étaient voués ou offerts à la divinité en étant incinérés de façon rituelle[24] ». Le tophet est donc perçu comme un « hybride de sanctuaire et de nécropole »[1], les jeunes enfants étant inhumés dans le même lieu qui connaît des « sacrifices humains occasionnels comme chez beaucoup de peuples de cette époque[1] ». Car le sacrifice pouvait être exceptionnellement pratiqué dans des circonstances particulièrement graves selon Michel Gras[25].

Selon François Decret[26] mais également Michel Gras et ses collègues, un sacrifice de substitution dit « molchomor » (sacrifice de l’agneau) se mit progressivement en place, le sacrifice étant accompli « souffle pour souffle, sang pour sang, vie pour vie[27]

  • Contenu des urnes ;
    • Enfants très jeunes (maximum trois ans) hormis un cas unique d’enfant d’environ 12 ans[29] ;
    • Petits animaux : capridés et quelques cas d’oiseaux. On peut constater une évolution dans le temps : alors que les urnes analysées et datées du VIIe siècle av. J.‑C. voient parmi elles environ un tiers de substitution, la part de restes de petits animaux est d’une urne sur dix au IVe siècle av. J.‑C. ;
  • Interprétation : les résultats des analyses de l’Institut de médecine de Lille ont inquiété, les médecins se refusant de faire des tophets des « nécropoles réservées à des cadavres d’enfants ou de fœtus, ou de nouveau-nés, cadavres incinérés avant l’inhumation[30] ». La médecine est incapable en l’état actuel d’indiquer les raisons des décès et il est impossible de dire « si les enfants incinérés étaient mis vivants sur le bûcher ou bien s’ils étaient déjà décédés de mort naturelle[31] ».

 

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