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Dictionnaire Bible Crampon : Béelzéboul?Satan Diable? Sanhédrin? Tétrarque? Famille des Hérodes? Idumée?

Béelboul. - Nom employé par les Juifs pour désigner le prince ou le chef des démons. il se présente dans les manuscrits sous trois formes différentes, dont la plus sûre est Béelzéboul. L'origine de ce mot composé demeure incertaine. Béel (forme araméenne de Baal) veut dire "maître" ou "dieu". QUANT à Zéboul para^t avoir désigné dans la terminologie rabbinique les offrandes idolâtriques considérées comme du "fumier". Béelséboul serait donc à traduire "dieu des mouches" (nom de l'idole philistine vénérée à Accaron, 2 Rg 1 6), ou "dieu du fumier". - Voir Satan.

Satan.- Satan est un mot hébreu qui signifie "adversaire, accusateur" et qui est traduit dans la version des Septante  par diabolos (diable). Dans le Nouveau Testament les deux noms (Satan et diable) sont employés avec une fréquence sensiblement égale, et leur synonymie ne fait aucun doute (voir notamment Mc 3 22-23; Ap 20 2).

On voit dans l'Evangile que l'établissement du rège de Yahweh annoncé par Yechouah se heurtait à l'opposition déclarée et opiniâtre de Satan. Yechouah lui-même a souvent parlé des agissements DE CET ADVERSAIRE, en qui se personnifie la puissance du mal : c'est le Malin, le chef des esprits impurs et des démons, l'ENNEMI irréductible de Yahweh ET DE CEUX QUI VEULENT LE SERVIR (Lc 10 18-19). S.Paul et les apôtres se sont servis des mêmes noms pour désigner le puissant adversaire qui suscite des obstacles aux prédicateurs de l'Evangile, qui répand le doute dans les esprits et la malice dans les coeurs, qui fomente les discordes et les révoltes, qui s'applique à ruiner l'oeuvre de Yechouah. C'est l'ennemi par excellence, celui qui s'est créé un royaume dans le monde présent pour FAIRE échec AU ROYAUME DE YAHWEH. S. Paul l'appelle Satan, Bélial, le Diable, le Serpent, le dieu de ce siècle, le prince de ce monde. S. Jean use de termes identiques dans son évangile et dans l'Apocalypse.- Voir Béelzéboul.

Sanhédrin.- Mot hébreu calqué sur le grec sunedrion (assemblée, tribunal) et désignant le Conseil suprême de la nation juive. Le Sandédrin se compposait de soixante-et onze membres. Le grand prêtre en exercice en était le président de droit et de fait. Les sanhédrites se répartissaient en trois classes : les grands prêtres ou princes des prêtres, chefs des principales familles sacerdotales; les Anciens ou Princes du peuple, laïques notables et influents; les scribes ou docteurs de la Loi. Ces derniers appartenaient pour la plupart au parti pharisien, tandis que les grands prêtres et les Anciens étaient presque tous du parti sadducéen.

Le Sanhédrin, haute cour de justice, décidait de toutes les affaires qui intéressaient la vie la nation, tant civiles que religieuses. Son autorité était reconnue et respectée du représentant de Rome. Il pouvait prononcer des condamnations à mort; mais, dans ce cas, la sentence devait être ratifiée par le procurateur romain. Ses décisions avaient force de loi dans toute l'étendue du territoire juif, et elles valaient aussi pour les juiveries de la Dispersion. Le Sanhédrin avait sa garde et sa police. Il se réunissait sur convocation du grand prêtre, mais ne siégeait ni les jours de sabbat ni les jours de fête. Les séances se tenaient dans une salle située sur la pente du mont Sion, au voisinage immédiat du mur d'enceinte du Temple. Exceptionnelement, en cas d'urgence, notamment pour une séance nocturne, le tribunal pouvait se réunir dans a demeure du grand prêtre : ce qui eut lieu lors de la première comparution de Yechouah devant Caïphe, après son arrestation (Jo 18 24 28).

Le rôle décisif du Sanhédrin est bien marqué dans les évangiles et dans le livre des Actes pour les procès de Yechouah (Mc 14 55 60), des Apôtres (Act 5 21 27), de s. Etienne (7 1) et de s. Paul (23 2). Il est également attesté par Josèphe pour le procès intenté à s. Jacques, le frère de Yechouah. - Voir Princes du peuple, Princes des prêtres, Scribes.

Tétrarque. - TITRE GREC HONORIFIQUE donné à un gouverneur placé à la tête d'un quart de région, que la division du pays en quatre parties fût réelle ou non. Les ROMAINS ESTIMANT QUE LE TITRE DE ROI était TROP AUGUSTE pour être porté par les héritiers d'Hérole le Grand, accordèrent celui de tétrarque à deux de ses fils, Hérode Antipas et Philippe, ainsi qu'à Lysanias (Lc 3 1). Dans la pratique, l'autorité d'un tétrarque était presque égale à celle d'un monarque. - Voir Hérode Antipas, Lysanias, Philippe.

Hérode Antipas.- L'un des fils d'Hérode le Grand, né de Malthacé la Samaritaine. Il régna sur la Galilée et la Pérée de 4 avant JC à 39 après JC, avec le titre de tétrarque, sans avoir jamais celui de roi. Antipas répudia sa première femme, fille d'un monarque natéen, pour épouser sa nièce Hérodiade, mariée en premier lieu à Hérode Philippe qui était son demi-frère. Dans les évangiles, comme sur les monnaies et les médailles, ce prince est désigné par le seul nom d'Hérode.- Voir Hérodiade.

Hérode le Grand.- Fondateur et chef et la dynastie hérodienne. Né d'un père iduméen, Antipater, et d'une princesse arabe, à peine demi-juif par le sang, Hérode obtint de Rome, en 40 avant notre ère, le titre de roi de Judée. Il lui fallut trois ans pour conquérir son royaume, dont il réussit par la suite à porter les frontières bien au-delà des limites de l'ancien "pays d'Israël". Il entreprit et réalisa de grands travaux de construction et d'embellissement à Jérusalem, à Jéricho, à Sébaste (Samarie), à Césarée et en diverses autres villes du littoral méditerranéen et de la Décapole. En l'an 20 avant JC, il décida de rebâtir le Temple : l'oeuvre ne devait être terminée que 80 ans plus tard. Epris de la civilisation hellénique, dur et méprisant pour ses sujets, détesté des Juifs pieux, il ne se maintint sur le trône qu'en usant du régime de la terreur. Quant il mourut, em mars de l'an 4 avant notre ère, Yechouah avait déjà deux ou trois ans. - Voir le tableau Famille des Hérodes, p. 330.

Antipater ou Antipatros (du grec ancien Αντίπατρος, « comme le père ») est un nom d'origine grecque qui peut désigner :

 

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Idumée.- Cette région, dont le nom figure dans Mc 3 8, s'étendait au sud de la Judée, dans la direction du désert. Hérode le Grand l'avait annexée à son royaume et, à sa mort, son fils Archélaüs l'obtint en héritage avec la Judée et la Samarie.

Iturée. Petit état situé à l'est du massif de l'Hermon et du  Jourdain, à la limite septentrionale de la Palestine et au voisinage immédiat de la Trachonitide. C'était l'un des territoires sur lesquels réganti le tétrarque Philippe, l'un des fils d'Hérode le Grand (Lc 3 1).

Jéricho.- située au fond et au point presque le plus bas de la vallée du Jourdain, au milieu des jardins et des palmeraies, à 270 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée et à 1.000 mètres au-dessous de Jérusalem, la vieille cité avait été transformée par Hérode le Grand en une résidence de plaisance. Ce monarque y avait fait édifier un palais, un amphithéâtre, un hippodrome, des thermes : LE TOUT DANS LE STYLE GREC. Après Jérusalem, c'était la ville la plus importante de la Judée. Comme le trafic commercial y était considérable, le FISC y avait établi un poste DE DOUANE OU de péae important; le publicain Zachée en était le chef au temps de Yechouah (Lc 19 1-10). la parabole du Bon Samaritain fut dite vraisemblablement sur la route qui reliait Jérusalem à Jericho (Lc 10 30); la distance entre les deux villes est de 25 kilomètres environ.

Josèphe (Flavius).- Historien juif, issu d'une famille sacerdotale, dont les ouvrages fournissent de précieux renseignements sur les croyances, les lois et les traditions juives, comme sur les évènements et les hommes de son temps. Né en 37 de notre ère, Josèphe est mort aux environs de l'an 100.

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