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5ème Partie 1 : Le Pasteur d'Hermas S10 !

47. (4)

 

1. Et il me dit cela d'une façon si indignée que j'en fus tout bouleversé et qu'il me fit grand peur. Son extérieur avait changé au point qu'un homme n'aurait pu soutenir sa colère.

2. Me voyant tout troublé et bouleversé, il se mit à me parler d'une façon plus posée et plus sereine; il me dit : "(Homme) insensé, inintelligent, hésitant, tu ne saisis pas combien la gloire de Dieu est grande, forte, admirable, qu'il a créé le monde pour l'homme, qu'il a soumis toute la création à l'homme, qu'il lui a donné l'empire absolu sur tout ce qui est sous le ciel ?

3. Si donc, dit-il, l'homme est seigneur de toutes les créatures de Dieu et qu'il les domine toutes, ne peut-il pas aussi dominer ces préceptes ? Certes, dit-il, il peut tout dominer, y compris ces préceptes, l'homme qui a le Seigneur dans son cœur.

4. En revanche, pour ceux qui ne l'ont que sur le bout des lèvres, dont le cœur endurci est loin de Dieu, ces préceptes sont durs et impraticables.

5. Vous donc, les hommes vains et légers dans la foi, mettez le Seigneur dans votre cœur et vous connaîtrez qu'il n'y a rien de plus facile que ces préceptes, ni de plus doux, ni de plus humain.

6. Convertissez-vous, vous qui suivez les préceptes du diable, préceptes difficiles, amers, brutaux, impudiques, et ne craignez plus le diable, car il n'a aucun pouvoir contre vous.

7. Moi, l'Ange de la pénitence qui triomphe du diable, je serai avec vous. Il peut faire peur, le diable, mais cette peur manque de force. Ne le craignez donc pas et il vous fuit."

 

48. (5)

 

1. Je lui dis : "Seigneur, écoute encore quelques mots. - Dis ce que tu veux, dit-il. - L'homme, Seigneur, dis-je, a le désir de garder les préceptes de Dieu et il n'est personne qui ne demande au Seigneur de l'affermir dans ses préceptes et de l'y soumettre. Mais le diable est dur et il domine les hommes.

2. - Il ne peut, dit-il, dominer les serviteurs de Dieu, si du fond du cœur, ils espèrent en lui. Le diable a le pouvoir de lutter, il n'a pas celui de triompher. Si donc vous lui opposez de la résistance, vaincu il vous fuira tout honteux. Mais tous ceux qui sont vides, dit-il, craignent le diable comme s'il avait du pouvoir.

3. Un homme a rempli de bon vin tout un assortiment d'amphores et parmi ces amphores, quelques-unes ne sont pas tout à fait pleines. S'il vient voir ses amphores, il ne s'occupe pas des pleines, car il sait qu'elles sont pleines. Il s'occupe de celles qui ne le sont pas, car il craint qu'elles ne s’aigrissent- les amphores non remplies s'aigrissent vite et le vin perd son agrément. 4. De même, le diable : il vient éprouver tous les serviteurs de Dieu (1 P 5,8). Tous ceux qui sont entiers dans leur foi lui résistent énergiquement et lui, faute de trouver l'endroit par où entrer en eux, les quitte. Il va alors vers ceux qui ne sont pas bien remplis (de la foi), il trouve de la place et entre en eux : il fait en eux ce qu'il veut; ils deviennent pour lui des esclaves.

 

49. (6)

 

" 1. Et moi, l'Ange de la pénitence, je vous le dis - ne craignez pas le diable, car j'ai été envoyé, dit-il, pour être avec vous qui faites pénitence du fond du cœur et pour vous affermir dans la foi.

2. Ayez donc confiance en Dieu, vous qui, à cause de vos péchés, désespériez de la vie, qui ajoutiez à vos péchés, qui alourdissiez votre vie, puisque, si vous vous convertissez au Seigneur du fond de votre cœur, si vous pratiquez la justice le reste des jours de votre vie, si vous le servez convenablement selon sa volonté, il vous guérira de vos péchés passés et vous donnera le pouvoir de triompher des œuvres du diable. La menace du diable, ne la craignez pas du tout : il est sans force, comme les nerfs d'un mort.

3. Écoutez-moi donc et craignez celui qui peut tout, sauver et perdre, et observez ses commandements et vous vivrez pour Dieu."

4. Je lui dis : "Seigneur, je suis maintenant affermi dans tous les commandements de Dieu, parce que vous êtes avec moi. Et je sais que vous abattrez toute la puissance du diable et nous, nous le dominerons et nous l'emporterons sur toutes ses œuvres. Et j'espère que, le Seigneur me donnant la force, je pourrai garder les préceptes que vous m'avez ordonnés.

5. - Tu les garderas, dit-il, si ton cœur purifié se tourne vers le Seigneur, et tous les garderont qui se purifieront le cœur des vains désirs de ce monde, et ils vivront pour Dieu."

 

Similitudes qu'il m'exposa : Similitude I

 

 

 

 

50.

 

 

 

 

1. Il me dit : "Vous savez que vous habitez sur une terre étrangère, vous les serviteurs de Dieu. En effet, votre cité est loin de celle-ci. Si donc vous connaissez, dit-il, votre cité, celle que vous devez habiter (un jour), pourquoi vous procurer ainsi des champs, des installations coûteuses, des édifices, des demeures inutiles ?

2. Celui qui se procure ces choses dans cette cité ne s'attend donc pas à retourner dans sa propre cité.

3. Insensé, inconstant, malheureux ! Ne comprends-tu pas que tout cela est étranger et au pouvoir d'un autre ? Car le maître de cette cité dira : "je ne veux pas que tu habites dans ma cité; va- t'en de cette cité, puisque tu n'obéis pas à mes lois."

4. Toi donc, qui possèdes des champs, des maisons et beaucoup d'autres biens, expulsé par lui, que feras-tu de ton champ, de ta demeure et de tout le reste que tu t'étais préparé? Car le maître de ce pays te parle justement : " Ou bien obéis à mes lois, ou bien sors de mon pays."

5. Que feras-tu donc, toi qui suis la loi de ta propre cité ? A cause de tes champs et du reste de tes biens, renieras-tu tout à fait ta loi et marcheras-tu selon la loi de cette cité-ci ? Prends garde qu'il ne soit dangereux de renier ta loi, car si tu veux retourner dans ta cité, crains qu'on ne t'y accueille plus, pour avoir renié la loi de ta cité, et que tu en sois exclu.

6. Veilles-y donc : puisque tu habites sur une terre étrangère, ne te réserve rien de plus que le strict nécessaire et sois prêt : ainsi, lorsqu'il plaira au maître de cette cité de t'expulser pour opposition à ses lois, tu sortiras de sa cité, tu rejoindras la tienne et tu vivras selon ta loi, sans dommage, dans la joie.

7. Veillez-y donc, vous qui servez le Seigneur et l'avez dans votre cœur; faites les œuvres de Dieu, vous souvenant de ses commandements et des promesses qu'il a faites, ayez confiance qu'il les tiendra si ses commandements sont observés.

8. Au lieu de champs, rachetez donc des âmes éprouvées, dans la mesure de vos moyens, et visitez les veuves et les orphelins, ne les méprisez pas : votre richesse et toutes vos installations, dépensez-les à des champs et des demeures de ce genre, puisque vous les avez reçues de Dieu.

9. Car le maître vous a enrichis pour que vous lui rendiez ces services. Il vaut beaucoup mieux acheter des champs, des biens, des maisons de ce genre : tu les retrouveras dans ta cité quand tu y retourneras.

10. Cette richesse-là est noble et sainte, elle n'entraîne ni chagrin, ni crainte, mais de la joie. Ne recherchez pas les richesses des païens, c'est dangereux pour vous, les serviteurs de Dieu.

11. Ayez vos richesses propres, qui puissent vous réjouir. Ne faites pas de fraude, ne touchez pas au bien d'autrui, ne le désirez pas. Il est mal de désirer les biens d'autrui. Accomplis ta tâche et tu seras sauvé. "

 

 

 

Autre similitude [II]

 

51.

 

 

 

1. Je marchais vers mon champ et remarquant un ormeau et une vigne, je réfléchissais à ces arbres et à leurs fruits : m'apparaît le Pasteur, qui me dit : "Que penses-tu en toi-même de l'ormeau et de la vigne ? - je pense, Seigneur, dis-je, qu'ils se conviennent parfaitement l'un à l'autre.

2. - Ces deux arbres, dit-il, sont mis là comme modèle pour les serviteurs de Dieu. - je voudrais savoir, dis-je, le modèle que peuvent offrir les arbres dont tu parles. Tu vois, dit-il, l'ormeau et la vigne ? - Oui, dis-je, Seigneur.

3. - La vigne, elle, dit-il, porte des fruits, mais l'ormeau est un arbre stérile. Mais si elle ne grimpe pas sur l'ormeau, cette vigne, rabattue à terre, ne peut porter beaucoup de fruits et ceux qu'elle porte sont pourris, si elle n'est pas suspendue à l'ormeau. Donc, quand la vigne est attachée à l'ormeau, elle porte des fruits de par elle-même et de par l'ormeau.

4. Tu vois donc que l'ormeau aussi donne beaucoup de fruits, pas moins que la vigne, et même Plus. - Comment plus, Seigneur ? dis- je. - Parce que, dit-il, la vigne suspendue à l'ormeau donne beaucoup de beaux fruits et que, rabattue à terre, elle n'en porte que de pourris et (fort) peu. Cette parabole vaut pour les serviteurs de Dieu, le pauvre et le riche.

5. - "Comment, dis-je, Seigneur ? Apprends-le-moi." - "Écoute, dit-il. Le riche a beaucoup de biens, mais à l'égard du Seigneur, il est pauvre, parce que distrait par ses richesses; la prière et la confession au Seigneur ont pour lui trop peu d'importance et s'il les fait, elles sont brèves, faibles et sans aucun pouvoir. Mais si le riche s'attache au pauvre et qu'il subvienne à ses besoins avec la confiance que le bien qu'il fait au pauvre pourra trouver son salaire auprès de Dieu (car le pauvre est riche par la prière et la confession, et sa prière a un grand pouvoir auprès de Dieu), alors le riche subvient sans hésitation à tous les besoins du pauvre.

6. Et le pauvre secouru par le riche prie pour ce dernier et rend grâces à Dieu pour son bienfaiteur : et celui-ci redouble de zèle pour le pauvre, pour qu'il ne manque de rien dans sa vie, car il sait que la prière du pauvre est bien accueillie et riche auprès de Dieu.

7. Ainsi, tous les deux accomplissent leur tâche : le pauvre le fait par la prière - c'est sa richesse et il l'a reçue du Seigneur, il la rend au Seigneur à l'intention de celui qui l'aide. Et le riche de même, la richesse qu'il avait reçue du Seigneur, sans hésitation il la donne au pauvre. C'est là une œuvre grande et bien accueillie de Dieu : car le riche a bien compris le sens de sa richesse et il a fait part au pauvre des dons du Seigneur et s'est acquitté convenablement de sa tâche.

8. Pour les hommes, l'ormeau paraît ne pas porter de fruit; ils ne savent ni ne comprennent que s'il survient une sécheresse, l'ormeau, qui a de l'eau, nourrit la vigne et celle-ci, continuellement pourvue d'eau, donne le double de fruits, pour elle-même et pour l'ormeau. De même les pauvres, en priant le Seigneur pour les riches, assurent un plein développement aux richesses de ces derniers, et à leur tour, les riches, en subvenant aux besoins des pauvres, donnent pleine satisfaction à leur âme.

9. Tous deux participent donc à l'œuvre juste : celui qui agit ainsi ne sera pas abandonné de Dieu, mais sera inscrit sur les livres des vivants.

10. Heureux ceux qui possèdent et qui comprennent que c'est du Seigneur qu'ils tiennent leurs richesses, car celui qui le comprend pourra aussi rendre de bons services."

 

 

Suite !

 

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