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5ème Partie 1 : Le Pasteur d'Hermas S7 !

Précepte III

 

28.

 

1. Il me dit de nouveau : "Aime la vérité, qu'elle seule puisse sortir de ta bouche; de la sorte, l'esprit que Dieu a logé dans ta chair sera trouvé authentique aux yeux de tous les hommes et ainsi sera glorifié le Seigneur, qui habite en toi, car le Seigneur est vrai en toutes ses paroles et il n'y a en lui aucun mensonge.

2. Les menteurs renient donc le Seigneur et le dépouillent, puisqu'ils ne lui rendent pas le dépôt qu'il leur a confié. Car ils ont reçu de lui un esprit qui ne ment pas; s'ils le lui rendent mensonger, ils violent le commandement du Seigneur et se font spoliateurs."

3. En entendant cela, je fondis en larmes. Il me voit pleurer et me dit : "Pourquoi pleures-tu ?" - "Parce que, Seigneur, dis-je, je ne sais pas si je puis être sauvé. - "Pourquoi ? dit-il" - "C'est que dans ma vie, Seigneur, je n'ai pas encore dit une parole vraie, mais depuis toujours, j'ai vécu de fourberie envers tous et j'ai fait passer mes mensonges pour la vérité aux yeux de tout le monde. Personne ne m'a jamais contredit : on a eu confiance en mes paroles. Comment donc puis-je vivre, Seigneur, après ces vilenies ?

4. - "Tu penses bien et juste, dit-il. Car tu aurais dû, comme serviteur de Dieu, marcher dans la vérité, ne pas faire cohabiter en toi une mauvaise conscience avec l'esprit de vérité, ne pas affliger un esprit auguste et véridique. - Jamais, Seigneur, dis-je, je n'ai entendu parler de règles si précises.

5. Maintenant donc, dit-il, tu les entends. Observe-les : ainsi, même les mensonges que tu faisais antérieurement dans tes affaires obtiendront créance, puisqu'on trouvera vrai ton langage d'aujourd'hui; car ils peuvent aussi obtenir créance. Si tu observes ces préceptes et qu'à partir de maintenant tu ne dises plus que la vérité, tu pourras acquérir la vie et quiconque observera ce commandement et s'abstiendra du mensonge, ce grand vice, celui-ci vivra pour Dieu.

 

Précepte IV

 

29. (1)

 

" 1. Je t'ordonne, dit-il de garder la chasteté et que ne monte pas à ton cœur le désir d'une autre femme (que la tienne), ni d'une quelconque fornication, ni d'aucun autre vice semblable. Car ce faisant, tu commettrais un grand péché. Souviens-toi toujours de ta femme et tu ne pécheras jamais

2. Si ces désirs montent à ton cœur, tu pécheras et si ce sont d'autres pensées aussi mauvaises, tu commets un péché. Car ce désir, pour un serviteur de Dieu, est un grand péché. Mais si on accomplit cet acte vicieux, c'est la mort qu'on se prépare.

3. Veilles-y donc, abstiens-toi de ce désir, car là où habite la sainteté, au cœur d'un homme juste, l'iniquité ne devrait pas monter."

4. Je lui dis : "Seigneur, permettez-moi de vous poser quelques questions." - "Parle, dit-il." - "Seigneur, dis-je, si quelqu'un a une femme qui croit au Seigneur, et qu'il découvre qu'elle est adultère, est-ce qu'il commet un péché à vivre avec elle ?

5. - Tout le temps qu'il l'ignore, dit-il, il ne commet pas de péché; mais s'il apprend le péché de sa femme et qu'elle, au lieu de se repentir, persiste dans l'adultère, à vivre avec elle le mari partage sa faute et participe à l'adultère.

6. - Que fera donc le mari, Seigneur, dis-je, si la femme persiste dans cette passion ? - Qu'il la renvoie, dit-il, et qu'il reste seul. Mais si, après avoir renvoyé sa femme, il en épouse une autre, lui aussi alors, il commet l'adultère.

7. - Et si, Seigneur, dis-je, après avoir été renvoyée, la femme se repent et veut revenir à son mari, ne faudra-t-il pas l'accueillir ?

8. - Certes, dit-il. Si le mari ne l'accueille pas, il pèche, il se charge d'un lourd péché, car il faut accueillir celui qui a péché et qui se repent, mais non beaucoup de fois. Pour les serviteurs de Dieu, il n'y a qu'une pénitence. C'est en vue du repentir que l'homme ne doit pas se remarier. Cette attitude vaut d'ailleurs aussi bien pour la femme que pour l'homme.

9. L'adultère, dit-il, ne consiste pas uniquement à souiller sa chair : celui-là aussi commet l'adultère, qui vit comme les gentils. Donc, si quelqu'un persiste dans cette conduite sans se repentir, écarte-toi de lui, ne vis plus avec lui; sinon tu as part à sa faute.

10. Si on vous a enjoint de ne pas vous remarier, homme ou femme, c'est parce que, dans de tels cas, la pénitence est possible.

11. Donc, dit-il, mon intention n'est pas de faciliter l'accomplissement de tels péchés, mais t'empêcher que le pécheur retombe. Pour ce qui est du péché antérieur, il y a quelqu'un qui peut apporter remède : c'est celui qui a le pouvoir de tout faire."

30. (2)

 

1. Je continuai à le questionner : "Puisque le Seigneur m'a jugé digne de vous avoir toujours dans ma maison, supportez encore quelques paroles de moi, car je ne comprends rien et mon cœur s'est endurci par mes méfaits passés. Instruisez-moi, car je suis tout à fait dépourvu d'intelligence et je ne comprends absolument rien."

2. Il me dit en réponse : " Je suis, moi, dit-il, préposé à la pénitence et à tous ceux qui se repentent, je donne l'intelligence. Ne te semble-t-il pas, dit-il, que le fait de se repentir est lui-même de l'intelligence ? Le repentir, dit-il, est un acte de grande intelligence; car le pécheur comprend qu'il a fait le mal devant le Seigneur et l'acte qu'il a commis lui remonte au cœur et il se repent et il ne commet plus le vice; au contraire, il met tout son zèle à faire le bien, humilie son âme et l'éprouve, puisqu'elle a péché. Tu vois donc que le repentir est un acte de grande intelligence.

3. - "Voici pourquoi, Seigneur, dis-je, je vous demande tout cela avec autant de minutie. C'est d'abord que je suis un pécheur, que je veux savoir ce que je dois faire pour pouvoir vivre, car mes péchés sont nombreux et divers. 4.-Tu vivras, dit-il, si tu observes mes commandements et si tu marches dans leur voie, et quiconque sera attentif à ces commandements et les observera, vivra pour Dieu."

 

31. (3)

 

1. " Seigneur, dis-je, j'ajouterai encore une question." - "Parle," dit-il. - "J'ai entendu certains docteurs dire qu'il n'y a pas d'autre pénitence que celle du jour où nous descendîmes dans l'eau et où nous reçûmes le pardon de nos péchés antérieurs."

2. Il me dit : "Ce que tu as entendu est exact. Il en est ainsi. Celui qui a reçu le pardon de ses péchés ne devrait, en effet, plus pécher, mais demeurer en sainteté.

3. Mais puisqu'il te faut toutes les précisions, je t'indiquerai ceci aussi, sans donner prétexte de pécher à ceux qui croiront ou à ceux qui se mettent maintenant à croire au Seigneur, car les uns comme les autres n'ont pas à faire pénitence de leurs péchés : ils ont l'absolution de leurs péchés antérieurs.

4. C'est donc uniquement pour ceux qui ont été appelés avant ces tout derniers jours que le Seigneur a institué une pénitence. Car le Seigneur connaît les cœurs, et sachant tout d'avance, il a connu la faiblesse des hommes et les multiples intrigues du diable, qui fera du tort aux serviteurs de Dieu et exercera contre eux sa malice.

5. Dans sa grande miséricorde, le Seigneur s'est ému pour sa créature et a institué cette pénitence et il m'a accordé de la diriger.

6. Mais je te le dis, reprit-il : si, après cet appel important et solennel, quelqu'un, séduit par le diable, commet un péché, il dispose d'une seule pénitence; mais s'il pèche coup sur coup, même s'il se repent, la pénitence est inutile à un tel homme : il aura bien de la peine à jouir de la vie."

7. Je lui dis : "Seigneur, je reviens à la vie après ces renseignements détaillés. Car je sais que si je n'ajoute plus à mes péchés, je serai sauvé." - "Tu seras sauvé, dit-il, et tous ceux qui feront ainsi."

 

Suite !

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