- Accueil
- Mes pages
- 3ème Partie : Préparation du Peuple ! Extraits bibliques du Nouveau Testament !!
- Diction. Bible Crampon: Marana tha?Septante? Vulgate? Nathanaël?Hiérarchie? Glossolalie?Logos?Hadès?Hébreux?Diacre?Presbytres?Episcope?Didascale?
Diction. Bible Crampon: Marana tha?Septante? Vulgate? Nathanaël?Hiérarchie? Glossolalie?Logos?Hadès?Hébreux?Diacre?Presbytres?Episcope?Didascale?
Marana tha.- Acclamation populaire et liturgique, en langue araméenne, à l'adresse de Yechouah. Elle a été conservée telle quelle par s. Paul (1 Cor 16/22) et s. Jean (Ap 22/20). Maran est en araméen l'équivalent du grec Kurios, Seigneur (voir Kurios).
La formule en usage dans l'Eglise primitive signifie : "Notre Seigneur, viens"!
En l'employant, les chrétiens des premières générations affirmaient leur croyance en la divinité de leur Maître, qualifié de "Seigneur" comme Dieu le Père, et ils clamaient leur espoir en un retour prochain de Jésus.
Septante (version des).- Les Juifs de la Dispersion établis à Alexandrie ont traduit en grec les livres de la Bible hébraïque. Ce travail, considérable et difficile, s'est fait graduellement, durant près de deux siècles. Il était achevé vers l'an 130 de l'ère ancienne. Il répondait à plusieurs fins : faciliter aux Juifs de langue grecque la lecture des Livres Saints, faire connaître les croyances monothéistes dans les milieux helléniques cultivés, répondre aux attaques calomnieuses des païens, fournir un aliment spirituel aux sympathisants (craignant Yahweh et prosélytes), satisfaire au désir DES GRECS curieux des philosophies et des religions étrangères. - Dans ce que nous appelons la Bible des Septante figurent quelques écrits qui ont été rédigés originairemnt en grec (ainsi : le livre de la Sagesse, les 2è, 3è et 4è livres des Macchabées).
Vulgate (la). - Saint Jérôme revisa, à la demande du pape DAMASE, pour les évangiles, le texte des vieilles versions latines en usage de son temps. Il traduisit ensuite à nouveau sur l'hébreu la majeure partie des livres de l'Ancien TEstament. Le texte établi par ses soins- texte hiéronymien-connut de dures épreuves au cours des siècles suivants : il eut à souffrir des fautes matérielles ET AUSSI DES CORRECTIONS INTENTIONNELLES DES COPISTES. Quand les Pères du concile de Trente décidèrent d'imposer à l'Eglise latine un texte officiel de la Bible, ils firnet choix de la version alors connue sous le nom de "vulgate", diffusée un peu partout, qui jouissait depuis longtemps de l'approbation de l'Eglise et que l'on considérait communément comme hiéronymienne. Cette Bible latine, dite sixto-clémentine, parut en 1592. Ce texte de la Vulgate fait autorité, parce qu'il a été déclaré exempt d'erreur en matière de foi et que rien n'y est contraire à la vérité dogmatique enseignée par le magistère ecclésiastique.
COMMENTAIRES PERSONNELS :
LA BIBLE en grec, Ancien et Nouveau Testament était en grec ancien,
et aujourd'hui, nous parlons le grec moderne,
ce qui donne que dans les Eglises, la liturgie se donne encore en ancien grec.
La plupart des chrétiens ne parlant pas l'ancien grec,
ne comprennent pas ce qui se dit au cours de la lithurgie dans les églises.
Le Nouveau Testament a finalement été traduit en grec moderne.
Mais pour l'Ancien Testament,
il a fallu attendre l'année 1995, pour l'avoir en grec moderne.
Ainsi, le peuple grec ne connaissait pas le contenu de l'Ancien Testament.
Nathanaël. - De nombreux commentateurs idientifient Nathanaël (don de Dieu ou Théodore) avec Barthélemy, l'un des Douze.
Il était originaire de Cana, en Galilée, sur la route qui reliait Nazareth à Tibériade.
Hiérarchie.- Aux origines de l'Eglise, les Douze remplissaient le rôle de chefs dans la communauté de Jérusalem, sous la direction de s. Pierre.
A Antioche, "des prophètes et des docteurs" tenaient la même place (Act 13/1-3).
Dans les églises fondées par s. Paul, il y avait le collège des Anciens, chargés par l'Apôtre de continuer son oeuvre comme délégués personnels (Act 14/23; 20/17).
Puis, peu à peu, s'organisa la hiérarchie proprement dite. Mais ce ne fut pas la réalisation d'un programme fixé par avance, et les choses ne se passèrent pas partout de la même façon.
Il importe de distinguer dès l'abord entre fonctions hiérarchiques et ministères spirituels ou charismatiques (voir Charisme). Les ministères spirituels dépendaient d'un don spécial de Yahweh, d'une grâce particulière, personnelle et de caractère plus ou moins passager.
S. Paul en parle à plusieurs reprises et longuement. Ce service d'enseignement et d'édification, était celui des hommes mus par l'Esprit, tels que les apôtrs ou évangélistes, les prophètes, les docteurs, etc.
Le gouvernement des églises était assuré par ceux qui, dans les textes les plus archaïques, sont appelés les Presbytres, les Anciens, les Episcopes, les Présidents.
Il semble bien que tous ces titres étaient interchangeables et correspondaient au même office ou à la même dignité dans la hiérarchie : ceux qui étaient distingués par l'une ou l'autre de ces appellations étaient des prêtres.
Au-dessous d'eux, les diacres (littéralement: serviteurs) représentaient un second degré hiérarchique. Ce que l'on désigne sous le nom de hiérarchie à trois degrés (évêque, prêtres, diacres) n'apparaît d'une faço certaine QU 'à LA FIN DE L'ÂGE APOSTOLIQUE.
Charisme. -Transcription française d'un mot grec employé par s. Paul avec le sens de "don spirituel". Durant toute la période apostolique des grâces exceptionnelles ont été accordées aux fidèles, autant pour leur profit personnel que pour le bien général de l'Eglise.
S. Paul parle à diverses reprises de ces dons surnaturels, et nous avons dans ses lettres quatre listes de charismes, dont aucune d'ailleurs n'est complète ou exhaustive (1 Cor 12/8-10; 28-30; Rom 12/ 6-8; Eph '/11).- Voir Apôtre, Evangéliste, Docteur, Glossolalie, Prophète.
Glossolalie.- Au jour de la Pentecôte eut lieu l'effusion de l'Esprit-Saint sur les chefs de l'Eglise et sur les fidèles. La venue de l'Esprit provoqua une EXPLOSION DE LOUANGES à L'ADRESSE DE YAHWEH " glossolalie".
Ce terme technique, employé pour désigner le charisme très spécial du "parler en langues"(voir Charisme), s'applique à une manifestation de caractère extatique qui, au témoignage de s. Luc et de s. Paul se renouvela fréquemment dans les assemblées religieuses durant l'âge apostolique (comparer Act 2/3; 10/45; 19/6; 1 Cor 14/1-28).
Celui que l'Esprit avait saisi prononçait, à demi conscient ou inconscient, et dans un état voisin de l'exaltation, des mots plus ou moins
intelligibles, des paroles parfois dépourvues de sens, des formules souvent bizarres ou de caractère énigmatique,
qu'un interprète devait traduire en langage clair pour l'assemblée.
On pourrait, semble-t-il, rapprocher de ce phénomène les propos sans ordre et sans lien apparent, les mots à peine articulés, que le mystique,
au témoignage de sainte Thérèse, profère parfois dans un transport de joie délirante. De ce charisme extraordinaire, qui disparut à la fin des temps apostoliques, nous pouvons dire :
1. Qu'il ne saurait être ramené à un cas pathologique; 2. qu'il était dû à une intervention surnaturelle; 3 qu'il n'avait pas pour but la prédication de l'Evangile; 4. que vraisemblablement il correspondait dans sa manifestaion à un phénomène mystérieux et extériorisé de la subconscience.
Au dire de s. Paul, ce don était envié et désiré avidement des néophytes, ce contre quoi l'Apôtre protestait, les charismes devant être estimés et recherchés au prorata de leur utilité : pour le bien moral ou le progrès spirituel de la communauté.
Logos (le).- Terme grec aux acceptions multiples dans la langue usuelle, mais employé le plus habituellement,- en dehors des exposés philosophiques, - au sens de "parole": d'où la traduction latine verbum, mot transcrit matériellement par "verbe" en français.
Dans le prologue solennel de son évangile, s. Jean appelle, Jésus, Fils de Dieu incarné, le Logos ou le Verbe.
En dehors du prélude johannique où il revient deux fois (Jo 1/1 et 14), ce nom propre ne se retrouve pas dans le Nouveau Testament qu'en deux passages (1 Jo 1/1: Ap19/13).
D'où vient ce terme tranformé en nom propre et appliqué à Yechouah comme nom personnel? Pourquoi a-t-il été choisi de préférence à d'atures par l'auteur du quatrième évangile? Quelle en est la signification exacte? Autant de questions qui se posent naturellement devant l'APPARITON SOUDAINE ET L'EMPLOI SI RARE DANS LE NOUVEAU TESTAMENT DU MOT LOGOS.
Au début de l'ère chrétienne, ce nom était D'UN USAGE COURANT dans certains milieux philosophiques hellénistiques et dans les cercles des moralistes païens. Les Stoïciens s'en servaient, à la suite d'Héraclite, pour désigner le principe actif et divin du monde, la raison souveraine et immanente de l'univers, le lien organique de tous les êtres. A Alexandire, le juif Philon, contemporain de s.Jean, élabora toute une doctrine du Logos, en qui il voyait une puissance émanée de Dieu, douée de personnalité et d'action, apparentée de très près à l'Etre divin, un principe d'ordre, de raison et d'harmonie, un intermédiaire entre le Créateur et le monde créé.
Incontestablement, le mot était dans l'air, circulait, servait de thème à des spéculations diverses, tant à Ephèse qu'à Alexandire et à Antioche, dans LES écoles DU MONDE Hellénistique où étaient agités et discutés des problèmes religieux, phisolophiques et moraux. Les docteurs juifs eux-mêmes, dans la Dispersion, ne pouvaient ignorer complètement ces mouvements d'idées, connaissaient le mot Logos et savaient quelque chose des spéculations agglutinées autour de ce nom. Les chrétiens hellénistes éclairés étaient également informés. Que le mot et la notion du Logos soient venus à la connaissance de s. Jean qui vécut de longues années en contact avec les milieux hellénistiques d'Asie, la chose est hautement vraisemblable. Il n'était pas nécessaire pour cela qu'il lût les écrits des philosophes stoïciens ou ceux de l'alexandrin Philon; aussi doit-on écarter comme très improbable l'hypothèse d'une influence "littéraire" proprement dite.
Mais le fait est là : le prologue de l'évangile johannique s'ouvre sur le mot de Logos ou Verbe. Existait-il du côté juif des antécédents bibliques ou rabbiniques, tels qu'ils aient pu orienter et fixer le choix de l'évangéliste sur le terme en question pour qu'il l'adoptât et l'utilisât comme un équivalent en langage grec d'un nom connu antérieurement des Sages d'Israël? Les docteurs juifs employaient bien, dès ce temps, l'expression éSa Parole" en parlant de Yahweh; mais ce n'était là qu'une appellation révérencielle et conventionnelle, un synonyme du tétragramme divin ineffable, tout comme les formules : "Son nom, -Sa face, - Sa gloire". Il faut chercher d'un autre côté le point d'insertion du Logos johannique dans la tradition juive. On le trouve dans le mot et l'idée de "la Sagesse"divine. L'Ecriture avait insinué qu'il existe en Yahweh une Sagesse qui, d'une certaine manière, est distincte de lui et qui, dans l'oeuvre de la Création, avait joué le rôle de conseillère et de collaboratrice du Très-Haut (notamment Prv 8/22-31).
Toujours dans la même voie, mais avec des formules très nettes, s. Paul avait désigne le Christ comme étant "la Sagesse de Dieu, la Puissance de Dieu, l'Image de Dieu", marquant ainsi l'union totale du Fils avec le Père dans l'entière possession et l'usage plénier des attributs divins (1 Cor 1/24; 2 Cor 4/5; Col 1/15). Après lui, l'auteur de l'épître aux Hébreux avait appelé Jésus "le rayonnement de la gloire de Dieu et l'empreinte de sa substance" (1/3).
S. Jean demeura dans la même ligne, tout en la prolongeant, quand il fit choix du mot Logos comme nom personnel du Fils de dieu incarné, et l'on ne saurait parler à ce propos d'influence étrangère ni de réminiscence littéraire. Voulant expliquer ou faire comprendre la nature du mystère chrétien non à des Juifs monothéistes, ni à des convertis du judaîsme, mais à des esprits grecs, pour qui était familière l'idée d'un univers peuplé de fils de dieux, dans l'Olympe comme sur la terre, il a employé ce nom de Logos, estimant qu'il traduisait et résumait la notion de Fils de Dieu apparu "en chair". Ses auditeurs pouvaient comprendre par là que le Christ, le Verbe divin incarné, était comme une émanation de l'intelligence de Dieu, sa Parole intérieure, un être qui de par son origine et sa nature possédait les attributs de la divinité et vivait de la vie même de Dieu.
Le mot, riche en suggestions, reliait la tradition juive aux conceptions les plus hautes du monde païen. Par un choix raisonné, plutôt que par instinct, s. Jean avait ainsi jeté un pont entre la vérité chrétienne et la pensée de son temps.
Le terme, auquel il a, dans le reste de son livre, substitué les mots "Vie, -Vérité, -Lumière" en parlant du Christ-Verbe incarné, devait laisser s'épanouir au cours des siècles suivants les richesses et les splendeurs incluses en lui.
Hadès.- Ce mot revient dix fois dans le Nouveau Testament. Pour les Grecs, l'Hadès est le séjour des morts; les Hébreux disaient le chéol (traduit par Hadès dans la version des Septante), et les Latis "les Enfers". Notre mot français "enfer", emplyé communément pour désigner le lieu de supplice des damnés (la géhenne) et l'habitat des esprits mauvais, ne correspond pas exactement, pour le sens, au grec Hadès. Ce dernier nom, en effet, revêt plusieurs acceptions dans le Nouveau Testament. Pour des chrétiens de langue grecque, comme pour les anciens Hébreux, il désignait normalement le chéol, séjour de tous ceux qui étaient morts (Act 2/ 27-31). On l'entendait aussi, au temps de Yechouah, du monde souterrain, lieu d'horreur et de ténèbres, symbole de l'anéantissement (Mt 11/23; Lc 10/15). Il s'appliquait également aux puissances mauvaises, hostiles à Yahweh et associées étroitement à la mort (Ap 1/18; 6/2; 20/13-14). Comme les Juifs s'étaient accoutumés, vers la fin de l'ère ancienne, à distinguer dans le chéol deux zones, occupées l'une par les justes et l'autre pour les méchants, le même mot pouvait s'appliquer aux deux régions, bien qu'elle fussent séparées par un abîme (Lc 16/23).
Enfin, dans l'expression "les portes de l'Hadès" employée par Yechouah dans sa réponse solennelle
à Pierre proclamé "fondement de l'Eglise" (Mt 16/18), l'Hadès symbolise, semble-t-il, LES DEUX PUISSANCES DE LA MORT ET DU MAL :
l'Eglise résistera aux assauts de l'une et de l'autre; elle durera toujours et ne succombera pas SOUS LES ATTAQUES DES ESPRITS MAUVAIS.
Hébreux (les). - S. Luc appelle de ce nom les chrétiens d'origine juive groupés autour des Douze, qui formaient corps dans l'Eglise de Jérusalem et se distinguaient de ceux qui étaient dits "les Hellénistes". (Act 6/1). Tous ces croyants étaient des Israïlites pénétrés de l'esprit juif le plus autentique. Sans doute, ils avaient reconnu en Yechouah le Machiah promis par Yahweh et annoncé par les Prophètes, mais ils estimaient que leur Maître n'ayant pas rompu de son vivant avec les institutions religieuses de leur nation ils n'avaient pas à le faire eux-mêmes. La loi mosaïque demeurait pour eux la grande autorité, et le Temple conservait à leurs yeux tout son prestige. On les appelle parfois les Judéo-chrétiens, mais ce qualificatif peut prêter à confusion(voir Judaisants).
Jacques, l'un des frères de l'Oint (Gal 1/19; ACt 15/13; 21/18 sv, incarnait ce type de chrétien fidèle aux traditions anciennes, pour qui le Judaïsme était la voie d'accès normale à la religion de Yechouah.
Hellénistes (chrétiens). ) Parmi les convertis de la première heure se trouvaient des Juifs de la Dispersion, et des Hellénistes : s. Pierre fait mention de ces recrues en son premier discours (Act 2/5-14). Dans la communauté de Jérusalem les Hellénistes furent bientôt aussi nombreux que "les Hébreux".
Il se produisit des malentendus et des frictions entre les deux groupes qui n'avaient ni la même mentalité ni les mêmes coutumes en bien des points. Pour mettre fin à un conflit surgi à propos de la distribution des secours, les Aôtres firent choix de sept membres du groupe des Hellénistes (les sept diacres : Act 6+1-6) et chargèrent ce comité de la répartition des dons et aumônes. Etienne était du nombre des délégués. Il fut le premier des croyants à payer de sa vie son zèle enthousiaste pour la propagande (Act 6/8 sv.).
Un autre des Hellénistes, Philippe, s'aventura en Samarie pour y porter le message évangélique (Act 8/4sv.).Barnabé le cypriote et Lucius le cyrénéen, eux aussi du même groupe, se rendirent à Antioche de Syrie (Act 11/19; 13/1) qui devait devenir bientôt le quartier général de l'apostolat organisé en terre païenne sous la conduite de Paul, le plus brillant et le plus célèbre des chrétiens hellénistes.
Diacre. - Le mot grec diaconos est employé 8 fois dans les évangiles de Mt, Mc et Jo au sens étymologique de "serviteur",
et 22 fois dans les épîtres de s. Paul avec des acceptions diversses, dont 3 fois celle de ministre ecclésiastique constitué en dignité (Ph 1/1; 1 Tm3/8-12). Quand s. Luc raconte le choix des sept diacres hellénistes, il désigne leur ministère d'assistance par le nom de "diaconie", mais ne se sert pas du mot "diacre" (Act 6/1-4). Si rare que soit l'emploi de ce nom dans le Nouveau Testament avec le sens de fonction hiérarchique, on peut cependant tenir pour certain qu'il entra dans l'usage courant du jour où le besoin d'une hiérarchie organisée se fit sentir dans les communautés, et nous savons par s. Paul que toute église eut dès le début un chef ou des chefs. Au-dessous des presbytres et des épiscopes étaient des assistants : les diacres. Les qualités exigées de ces ministres sont énumérées dans 1 Tm 3/8-13.
Presbytres (les).- Dans le Nouveau Testament le terme "presbytre" qui signifie littéralement "vieillard, ancien" est employé quinze fois pour désigner les chefs des communatués chrétiennes. Il est à remarquer que les Juifs hellénistes appelaient de ce même nom les membres du conseil chargé de l'administration des synagogues et que, dans le monde grec, ce qualificatif s'appliquait aux titulaires de diverses fonctions publiques. On constate que des presbytres veillaient aux intérêts de l'église de Jérusalem (Act 11/30), que Paul et Barnabé installaient des presbytres à la tête des communautés fondées par eux (14/23), que des presbytres intervinrent dans les discussions relatives à l'accession des païens dans l'Eglise (15/2 4 6 22 23), que l'église d'Ephèse avait ses presbytres appelés aussi "épiscopes" (20/17 28), que Paul parle des presbytres dans ses lettres à Tite (1/5) et à Timothée (1 Tm 5/ 17 19), etc. Les fonctions de ces dignitaires ecclésiastiques étaient connues de tous les fidèles dans l'Eglise primitive : aucun doute sur ce point.
Par quel rite d'ordination étaient-ils habilités à remplir leur office? Quels étaient au juste leurs pouvoirs? On ne peut répondre à ces questions que par des conjectures.
Episcope.- Ce nom, de sens assez imprécis (gardien, surveillant), est employé 5 fois dans le Nouveau Testament et désigne 4 fois un dignitaire ecclésiastique. La comparaison des textes où il est question des presbytrs, des Anciens et des épiscopes amène à conclure que ces appellations différentes étaient employées pour les mêmes dignitaires, et tout porte à croire que la synonyme des noms correspondait à l'identité des fonctions.
Les épiscopes étaient des prêtres et non des évêques au sens acuel du mot.
Il semble bien que du vivant de s. Paul il n'y ait pas eu d'autres évêques (avec le pouvoir de l'ordre) que lui et ses délégués personnels, tout au moins dans les chrétientés qui relevaient de son autorié.
Le diacre (du grec διάκονος / diakonos, serviteur) est une personne ayant reçu le premier degré du sacrement de l'ordre
dans l'Église catholique romaine, l'Église anglicane ou dans une Église orthodoxe.
Alors que les prêtres, qui ont reçu le second degré du sacrement de l'ordre, sont les collaborateurs de l'évêque dans son caractère
sacerdotal, le diacre est collaborateur de l'évêque dans son caractère ministériel.
Origine
C'est dans les Actes des Apôtres (6:1 et suivants) qu'il est fait mention pour la première fois, d'hommes ordonnés pour le service
de leurs frères. Le diacre est alors un homme choisi par les chrétiens et qui, après l'imposition des mains par l'un des apôtres,
est appelé à s'occuper des plus démunis de la communauté. Rapidement, les diacres seront appelés à gérer les biens matériels
de l'Église naissante.
Ainsi, furent désignés selon les écritures, les sept premiers diacres de l'Église primitive : Stéphanos de Grèce, premier martyr et
premier diacre, traduit en Stéphane, Étienne, Steeve, Steeven ; Philippe ; Prochore ; Nicanor ; Timon ; Parménas et Nicolas.
Saint Étienne fait référence à de nombreux saints ou bienheureux des Églises chrétiennes, dont Étienne le premier martyr.
Dans le catholicisme
Histoire
Au cours des âges, la fonction de diacre va peu à peu évoluer, en particulier dans l'Église latine : il semble que le besoin se fait
moins sentir d'avoir des hommes dévoués au seul service, les laïcs étant souvent en mesure d'assurer les tâches matérielles
diaconales. Peu à peu, le diaconat permanent disparaît et l'ordre des diacres ne devient qu'une étape vers l'ordination presbytérale.
Toutefois, saint François d'Assise, fondateur des franciscains au XIIIe siècle, était diacre et l'est resté.
Pour autant, ces cas se raréfient à la fin du Moyen Âge.
Dans les Églises catholiques orientales, le diaconat garde son caractère permanent pour ceux qui le souhaitent.
Suite aux propositions du IIe concile du Vatican[1], l'Église catholique romaine rétablit pour sa partie latine, par le Motu proprio de
Paul VI Sacrum Diaconatus Ordinem [2] du 18 juin 1967, le diaconat permanent ainsi que l'ordination au diaconat d'hommes
mariés.
Fondement doctrinal et rôle
En théologie catholique, le prêtre est le signe du Christ, tête de l'Église (son rôle est celui d'un rassembleur),
le diacre, lui, est signe du Christ serviteur.
Le rôle du diacre dans l'Église catholique romaine est défini
par la constitution dogmatique Lumen Gentium :
« Selon les dispositions prises par l'autorité qualifiée, il appartient aux diacres d'administrer
solennellement le baptême,
de conserver et de distribuer l'Eucharistie, d'assister, au nom de l'Église, au mariage et de le bénir,
de porter le viatique aux mourants, de donner lecture aux fidèles de la Sainte Écriture,
d'instruire et exhorter le peuple, de présider au culte et à la prière des
fidèles, d'être ministres des sacramentaux, de présider aux rites funèbres et à la sépulture.
Consacrés aux offices de charité et d'administration,
les diacres ont à se souvenir de l'avertissement de saint Polycarpe :
« Être miséricordieux, zélés, marcher selon la vérité du Seigneur
qui s'est fait le serviteur de tous »[3].
L'âge minimum requis par le Droit Canon (CIC §1031-2)
est de vingt-cinq ans pour le célibataire.
Pour les mariés qui deviennent diacre,
l'âge requis est 35 ans (et la conférence des évêques du lieu peut renforcer cette condition,
ainsi, en France, au moins 10 ans de mariage sont requis).
En cas de veuvage, le marié-diacre est alors soumis à la règle du célibat.
Le diacre, comme clerc, est astreint à la lecture de l'office divin.
Le diacre en liturgie
Dans la liturgie catholique, le diacre tient une place de serviteur à l'autel :
Il porte une étole, portée de travers sur l'épaule gauche,
symbolisant la charge de la croix du Christ,
il peut être revêtu d'une dalmatique (dont l'origine remonte au IVe siècle),
symbole du service.
À la messe, il a la charge de proclamer l'Évangile et peut prêcher :
Il est, par excellence, le ministre de la parole.
Pendant la liturgie eucharistique, il aide le prêtre, en particulier pour la préparation des dons :
il remplit de vin le calice et y ajoute l'eau.
Il incite les fidèles au geste de paix.
Lors de la communion, il distribue le saint sacrement aux fidèles.
Enfin, c'est lui qui envoie les fidèles : « Allez dans la paix (et dans la joie) du Christ ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Diacre
Dans l'orthodoxie
Le christianisme oriental a conservé les ordres mineurs: chantre, lecteur, sous-diacre,
ainsi que le diaconat comme ordre
permanent, ou menant à la prêtrise. Un homme marié ou un moine peut être ordonné diacre,
mais un diacre non marié ne peut plus
se marier.
Les diacres participent à la vie de la communauté paroissiale et servent le célébrant pendant
la liturgie (où, entre autres, ils lisent
l'Évangile - sans prêcher) et encensent sous la direction d'un prêtre.
Dans l'anglicanisme
L'anglicanisme dans plusières provinces rétablit le diaconat comme ordre permanent.
Un homme (et dans bien des provinces,
une femme) peut être ordonné diacre (puis prêtre).
Les diacres participent à la vie de la communauté paroissiale
et co-célèbrent la liturgie (où, entre autres, ils lisent l'Évangile et
peuvent prêcher) avec un prêtre.
Les diacres ont souvent un ministère particulier (aumônier, etc) dans la communauté.
Des communautés de diaconesses
Sont appelées diaconesses des religieuses consacrées principalement au service des pauvres.
Ce mouvement de vie communautaire de femmes s'est développé
au début du XIXe siècle au moment du Réveil.
On retrouve des diaconesses dans toutes les Églises protestantes,
C'est dans le luthéranisme, leur berceau, que ces communautés sont les plus nombreuses.
La plupart du temps, leur activité est semblable à celles des ordres de religieuses apostoliques
bien connues du catholicisme.
Elles sont infirmières et enseignantes.
Voir diaconesses de Reuilly.
Elles sont aussi théologiennes, spécifiquement chez les diaconesses du Buc
qui font partie des diaconesses de Reuilly.
Certaines sont pasteurs.
D'autres implantations des diaconesses de Reuilly en France notamment au Mazet Saint Voy en Haute Loire
et à l'étranger en Norvège, au Cameroun et en Polynésie.
Il existe des diaconesses en Alsace, notamment a Strasbourg qui ont une toute autre
histoire que les diaconesses de Reuilly.
Si la plupart de ces communautés religieuses reçoivent des femmes célibataires,
on compte au moins une communauté connaissant à la fois :
- la vie communautaire et la vie en diaspora. Les membres diasporiques sont généralement mariées.
- une communauté supposée féminine et comptant un diacre, qui n'a pas trouvé d'autre refuge,
- et appliquant la règle de célibat.
- La situation est assez proche de celle de l'abbaye de Fontevraud lors de sa fondation.
Formule d'appel du diacre
Beaucoup sont ceux qui ne savent comment appeler un diacre catholique.
« Mon Père » ou non.
Il faut savoir d'abord que le diacre n'est pas un laïc. Il a reçu le sacrement de l'ordre au premier degré.
Il est ordonné au diaconat, mais n'étant qu'au premier niveau de l'ordre,
certains diacres peuvent donc être mariés.
En effet, le diacre est représentant du Christ-Serviteur, par excellence ;
les prêtres et les évêques sont plus particulièrement et
pleinement représentants du Christ-Tête, pasteur de l'Église, berger du troupeau.
À des occasions formelles (dans la formule introductive d’une lettre
ou alors qu’il faut présenter formellement un diacre),
il convient de désigner un diacre comme "le Révérend Diacre [Jean Dupont]."
L’abbréviation commune du terme Diacre est Dc.
Dans des circonstances informelles – dans une conversation courante,
on peut désigner un diacre comme "le Diacre ."
Dans certaines traditions, il est de coutume d’appeler les diacres "Père" –
par exemple, "le Père Diacre Jean" ou "Père [Jean]"
tout court.
Docteur (didascale chrétien).
Le docteur ou didascale, dans l'Eglise primitive, avait pour mission d'enseigner :
il possédait "le discours de science",
tandis que le prophète avait "le discours de sagesse"
(expressions pauliniennes).
C'était un catéchiste inspiré, chargé d'expliquer l'Ecriture et le mystère chrétien.
Apollos l'alexandrin appartenait à cette classe de didascales évangéliques,
dont beaucoup étaient des missionnaires itinérants (Act 18/24-28).
S. Paul range les docteurs parmi les représentants de la hiérarchie charismatique.
S. Jacques, dans son épître, proteste contre le nombre excessif
de ceux qui s'érigent en docteurs,
et il leur recommande la mesure dans l'usage public de la parole (3/1 sv).
Docteur de la Loi.-Voir Scribe.
Le prêtre est religieux des tâches dévotion de travailleur et même au niveau plus élevé, celui du sacrifice.
Condition féminine correspondant est prêtresse.
Le titre est encore utilisé par les religions de l'Antiquité et moderne.
L'ancien terme réfère littéralement à une paroisse individuelle, âge plu qu'un autre.
En particulier, elle définit une religieuse officielle, dimogeronta,
président de l'Association ou l'enseignant.
Comme une référence historique, peut désigner un membre du Sénat romain ou un Conseil juif .
Dans le cadre de l'Église catholique romaine,
le dicastère (du mot grec dikastèrion signifiant « cour de justice ») représente les différentes institutions toutes
spécialisées dans un domaine de compétence précis et qui ont reçu une délégation du pouvoir papal.
Les dicastères sont les ministères de l'Église catholique.
Le mot synode désigne une réunion, une assemblée délibérative.
Le terme synode vient du grec classique, composé de sun qui signifie « ensemble », et du
odos provenant du dialecte attique, qui signifie « seuil de la maison » (en grec classique oudos).
Le mot synode désigne littéralement le fait de franchir le même seuil, de demeurer ensemble, donc de se réunir
(contrairement à l'étymologie la plus fréquemment déclarée de "marche commune")[1].
Le presbytre (du grec ancien πρεσβύτερος / presbutéros) désigne l'« ancien » ou l' « aîné » en grec classique
avant de désigner une fonction de responsable et
de conseiller de communauté dans les premières communautés chrétiennes.
Il est à l'origine du mot actuel « prêtre ».
Fonctions
Le presbytre s'occupe de l'organisation de la communauté et de la gestion de ses biens[1],
tout en étant investi d'autorité[2] et de pouvoir sacramentel[3].
Le presbytre relève également de la mission pastorale et de la succession apostolique
comme le mentionnent déjà la première épître de Pierre[4]
et les actes des apôtres[5].
La fonction semble relever du rôle de l'ancien dans la tradition juive et la fonction presbytérale
se calque sur l'organisation synagogale dirigée par des Anciens.
À l'instar de ceux-ci, les presbytres sont présentés comme gardiens de la Tradition
et les défenseurs de l'orthodoxie[6].
Le rôle des presbytres est moins clair que celui de l'épiscope, avec lequel il se confond souvent,
qui désignera quant à lui progressivement le pasteur principal
des communautés, en prélude à la fonction d'évêque, même si le mot presbytre est de temps à autre utilisé
pour désigner la dignité de l'épiscopat.
Le terme évoluera en latin chrétien en presbyter, puis en prestre en français à l'origine du mot « prêtre ».
Une synagogue (du grec Συναγωγή / Sunagôgê, « assemblée » adapté de l'hébreu בית כנסת
(Beit Knesset), « maison de l'assemblée »)
est un lieu de culte juif[1].
L'origine de la synagogue, c'est-à-dire d'un lieu de rassemblement des fidèles dissocié de l'ancien rituel de l'autel du Temple,
remonte peut-être aux prophètes
et à leurs disciples[2] ; originellement elle ne possède pas un caractère sacré, mais l'acquiert au fil du temps[3].
La synagogue en tant qu'institution
caractéristique du judaïsme naquit avec l'œuvre d'Ezra.
Elle y a depuis pris une telle importance que « la Synagogue » en vient à désigner figurativement le système du judaïsme,
par opposition à « l'Église »[4].
Les synagogues possèdent habituellement un sanctuaire, c'est-à-dire un grand hall de prière,
dans lequel sont contenus les Livres de la Torah.
Elles peuvent aussi comporter une salle pour les événements communautaires.
Cependant, elles contiennent surtout des petites pièces réservées à l'étude, v
oire un Beit midrash (« maison d'étude ») :
c'est que, bien qu'initialement destinée au culte, la synagogue devient au cours de l'histoire juive
le lieu du Talmud Torah, c'est-à-dire l'enseignement de la
tradition et de la langue hébraïque, que ce soit pour les enfants ou les adultes.
La prépondérance de ce rôle est telle que Philon d'Alexandrie[5],
puis les Juifs de Venise et ceux des pays ashkénazes parlant le yiddish désignaient
les synagogues du nom de « didaskaleia », « scuola » ou « שול »
(shoul, cf. all. Schule), c'est-à-dire « école ».
Ce nom est toujours utilisé pour désigner les synagogues de manière informelle,
surtout dans les milieux ashkénazes.
Philon d'Alexandrie et le Nouveau Testament utilisent aussi le terme proseuque du grec ancien προσευχή prière puis lieu de prière.
Les Actes des Apôtres indiquent également que les synagogues que l'on trouvait dans chaque ville existaient
depuis de nombreuses années (Actes 15:21),
et en citent plusieurs, dont celle des Affranchis, celle des Cyrénéens et celle des Alexandrins.
Le Talmud mentionne de nombreuses synagogues en Mésopotamie, dont celle de Néhardéa,
et plus de 400 synagogues à Jérusalem avant la destruction du second Temple (Keritot 105a),
tandis que les Évangiles évoquent celles de Nazareth[13] et de Capharnaüm[14].
Paul prêche dans les synagogues de Damas[15], de Salamine en Chypre[16], d'Antioche[17], etc.
La chute du second Temple amplifie l'importance de la synagogue car c'est là que seront perpétués
les rites du Temple à l'exception capitale du sacrifice et c'est dans les synagogues
que pourra se réunir le minyan composé de 10 hommes[12].
Les synagogues vont donc se multiplier dans la diaspora.
Celle d'Alexandrie décrite dans le Talmud était énorme puisque le chantre y indiquait aux fidèles
à l'aide de drapeaux quand dire Amen[18].
La synagogue la mieux connue actuellement[32] est celle de Massada, la forteresse qui domine la Mer Morte,
cependant d'autres sont plus anciennes, comme la
synagogue d'Herodion, une autre forteresse du roi Hérode située à 12 kilomètres de Jérusalem où ce roi s'est fait enterrer,
et la synagogue de Gamla, antique capitale du Golan[33].
A Jérusalem, on connaît une synagogue du Ier siècle, celle de Théodotos, dans la cité de David.
Selon sa dédicace découverte en 1913,
elle servait à la lecture de la loi, à son enseignement et à l'hébergement des voyageurs[34].
Après la destruction du Temple, les Romains interdisent la construction de synagogues en Palestine.
Les destructions se poursuivent
avec la révolte de Bar-Kokhba de 132 à 135 mais de nombreuses communautés juives se maintiennent jusqu'à la conquête arabe,
ainsi qu'en atteste la présence plus d'une centaine de ruines de synagogues[34],
les plus vieilles datant du IIIe siècle.
Elles sont pour la plupart situées en Galilée mais aussi sur le Golan et dans le sud du pays.
On en trouve aussi à Beth Shean ou à Gaza.
L'une des synagogues les plus célèbres de cette époque est celle de Capharnaüm,
située sur le lac de Tibériade, probablement sur les lieux évoqués dans les
Évangiles.
Ces synagogues adoptent souvent le plan basilical des bâtiments grecs,
et si elles sont décorées de symboles juifs comme la menora,
la synagogue de Beït-Alfa exhibe également des mosaïques représentant le zodiaque,
et celle de Hammath[35] des personnages de la mythologie grecque.
À Hammat Gader[36], sur le Yarmouk, les pavements de mosaïque étaient agrémentés de motifs géométriques.
Celui devant la bimah, le plus élaboré, représente deux cyprès et deux lions tournés vers le centre
et une guirlande entourant une dédicace qui
s'achève sur ces mots en araméen :
« ... dont les actes de charité sont en toute place constants
et qui ont fait don ici de cinq pièces d'or.
Puisse le Roi de l'univers bénir leur œuvre. Amen. Amen. Selah. »
En diaspora, les synagogues se répandent dans le monde hellénistique ou romain.
Les plus anciennes, connues par des dédicaces, sont celles de Schedia[37]
à une vingtaine de kilomètres d'Alexandrie, de Xénéphyris, de Nitriai et de Naucratis[34]
et datent du IIIe siècle av. J.‑C., mais celles dont il reste des ruines
sont beaucoup plus récentes.
La synagogue de Sardes en Lydie, située dans d'anciens thermes romains,
est l'une des plus grandes synagogues connues, avec ses 122 mètres de longueur.
Celle de Naro, aujourd'hui Hammam-Lif en Tunisie, présente de remarquables mosaïques.
La synagogue de Doura-Europos en Syrie sur l'Euphrate est, elle, décorée de fresques.
Découverte en 1920, elle avait été enfouie sous des remblais accumulés
pour soutenir un siège en 256 alors qu'elle n'était vieille que de 12 ans. Les fresques qui l'ornent,
aujourd'hui conservées au musée de Damas sont dans un
excellent état de conservation.
Elles représentent des scènes bibliques avec une multitude de personnages,
y compris Moïse et Ezéchiel, ce qui est rare dans une synagogue du fait de l'interdit
des images promulgué de longue date par les rabbins, même s'il paraît exister d'autres exemples de synagogues peintes,
comme à Huseifa ou à Ma'oz Hayyim.
La synagogue de Doura-Europos est la première synagogue connue où il semble y avoir une niche
pour abriter l'arche sainte dans le mur ouest de la synagogue,
permettant ainsi aux fidèles de se tourner vers l'ouest et vers Jérusalem lors de la prière.
On distingue parfois deux types de synagogues antiques : les grands édifices orientés vers Jérusalem sans arche sainte,
car les rouleaux de la Torah étaient
conservés dans une pièce attenante pour être portés dans la salle de prière lors de la lecture de la Torah,
comme à Capharnaüm et les « basiliques »
sur le plan des bâtiments publics romains, semblables aux églises d'Orient avec une nef centrale séparée
de deux bas-côtés par des colonnes
et dont l'abside orientée vers Jérusalem abrite les rouleaux de la Torah[38].
-
La mosaïque du zodiaque à Beït-Alfa (VIe siècle)
-
Mosaïque de Hammat Gader (V-VIe siècle) (exposée à Jérusalem, à la Cour Suprême)
L'ornementation des synagogues antiques du Moyen-Orient est donc fortement influencé par la culture environnante.
Par exemple, les fresques de Doura-Europos et celles des églises chrétiennes byzantines postérieures
ont une parenté qui peut laisser supposer des modèles communs.
En Occident, la plus vieille synagogue connue est celle d'Ostie[39], le port antique de Rome.
Elle date originellement de la seconde partie du Ier siècle,
mais a été agrandie et embellie par la suite.
Construite le long du rivage, elle témoigne par ses vastes proportions et son décor de la richesse
de la communauté locale.
Les inscriptions funéraires témoignent de l'existence d'une douzaine de synagogues à Rome[40].
Synagogues du Moyen Âge
Au Moyen Âge, la plus importante partie de la communauté juive est installée en Babylonie,
puis en Afrique du Nord et en Égypte.
La communauté juive demeurée en terre d'Israël est fortement réduite, et soumise à de multiples vicissitudes,
la Palestine étant occupée tour à tour par Byzance,
les Arabes puis les Croisés, puis de nouveau les Arabes.
Les communautés rabbanites et karaïtes essuient des pertes irremplaçables (et fatales pour la
prédominance karaïte dans le pays) et perdent un grand nombre de fidèles
à la suite des massacres de la Première croisade, pendant laquelle les Juifs sont
regroupés dans la grande synagogue de Jérusalem et brûlés vifs.
La kenessa enterrée à Jérusalem date du XIe siècle et demeure un lieu de pèlerinage annuel
des karaïtes à Souccot. Les synagogues ont en effet souvent été enterrées à Jérusalem :
il faut y descendre pour y entrer. Cela permet de construire avec une
grande hauteur de plafond sans offenser les musulmans par la construction de bâtiments qui domineraient le voisinage.
En 1267, Ramban restaure une maison
en ruines, et en fait un lieu de culte, qui porte depuis son nom, la synagogue Ramban
où on peut encore voir des inscriptions paléo-hébraïques et des voûtes
romanes. Autour d'elle se reconstitua le peuplement juif de Jérusalem,
qui avait été anéanti lors de la prise de Jérusalem par les Croisés.
En Égypte, la synagogue Ben Ezra du Caire, qui abrite la Gueniza du Caire,
aurait été érigée en 1115 par Abraham Ben Ezra de Jérusalem.
Saint-Synode
Dans les Églises orthodoxes, le Saint-Synode - ou « concile » permanent -
est l’institution collégiale au sommet de la hiérarchie
religieuse.
Métropolite est un titre porté
par certains évêques des Églises d'Orient.
À l'origine, le métropolite est l'évêque d'une capitale de province (métropole) romaine
investi de la charge de présidence des
conciles ou synodes provinciaux. En Occident, on prit l'habitude de dire « métropolitain ».
Aujourd'hui il faut distinguer l'usage grec de l'usage russe :
- en Grèce et à Chypre, tous les évêques portent le titre de métropolite
- et toutes les cathédrales, tous les évêchés, sont des métropoles.
- Métropolite est synonyme d'évêque titulaire d'un diocèse ;
Métropolite est un titre porté par certains évêques des Églises d'Orient.
À l'origine, le métropolite est l'évêque d'une capitale de province (métropole)
romaine investi de la charge de présidence des
conciles ou synodes provinciaux. En Occident, on prit l'habitude de dire « métropolitain ».
Historique
Dans la Grèce antique, la métropole est la « cité mère » par rapport à ses colonies,
puis dans la Rome antique la capitale
administrative d’une province.
Dans l’administration religieuse (notamment chrétienne), une métropole est un chef-lieu d’une région[4],
celui d'une province ecclésiastique où siège l'archevêque métropolitain pour les catholiques,
celui où siège le métropolite pour les orthodoxes.
De nos jours, les métropoles orthodoxes sont des juridictions[Note 1].
Lyon est une métropole ecclésiastique[5] et régionale[
Suite !Petit dictionnaire Bible Crampon : Scribes?Synagogue?Presbytres?Prêtres juifs?