Diction. B. Crampon : Kurios?Tarse? Temple de Jérusalem ? Loi?Traditions des Anciens?Yahweh? Rabbi?Fils de l'homme?Judaïsants ? Judée? Hellénistes ??

KURIOS.- Ce titre de Kurios (Seigneur) impliquait originairement l'idée de SUZERAINETé et de puissance royale, comme Maran en araméen et DOMINUS EN LATIN.

C'était dans la version grecque des Septante la traduction usuelle du NOM DIVIN INEFFABLE. L'appellation convenait au Messie attendu, mais il ne semble pas que les Juifs la lui aient jamais appliquée. Dans les évangiles ELLE N'EST QUE RAREMENT employée pour désigner Yechouah; le Kurios y est presque toujours Yahweh lui-même, comme dans l'Ancien Testament.

AVEC S. PAUL, au CONTRAIRE, KURIOS (SEIGNEUR) DEVIENT LE NOM PERSONNEL ET DISTINCT DU SAUVEUR; C'EST UN TITRE caractéristique, et le langage de l'Apôtre ne présente pas d'exception.

On ne saurait exagérer l'importance de cet emploi généralisé du mot Kurios comme nom propre de Jésus dès les origines du christianisme. S.Paul n'en avait sûrement pas inventé lui-même l'usage; plut que tut autre, il eût considéré comme une faute et même un blasphème de décerner à un homme, si grand qu'il fût par ses qualités et par ses oeuvres, LE NOM réservé à YAHWEH dans LES ECRITURES, tant hébraïques que grecques. 

C'est donc qu'il avait reçu et qu'il tenait ce vocable appliqué à Jésus de ceux qui avaient été les compagnons du  Maître, les témoins de sa vie et de sa résurrection, de gens qui étaient des Juifs palestiniens et sur qui les coutumes et les protocoles du monde hellénistique n'avaient jamais exercé la moindre influence. Comme le note s. Paul, quand les premier s chrétiens disaient : "Jésus est Seigneur", ils affirmaient explicitement leur croyance en sa divinité totale et absolue, et cette profession de foi renfermait en elle les conditions du salut (Rm 10 9). 

Tarse.- Tarse, capitale de la Cilicie, en Asie Mineure, située aux confins du monde hellénique et du monde sémitique,

était comme ANTIOCHE DE SYRIE une cité cosmopolite et toute pénétrée PAR LA CULTURE GRECQUE.

L'élément actif et éclairé de la population était représenté par les Grecs d'abord, ensuite par les Juifs. Le savoir y était en honneur au point que Tarse pouvait rivaliser avec Alexandrie et Athènes : "Une ville célèbre", dira s. Paul au tribun romain qui l'interrogeait après son arrestation (Act 21 39). C'est dans cette ville que Paul a grandi et a passé de longues années à l'âge où le milieu ambiant agit puissament sur l'esprit d'un homme. Son père possédait à Tarse le droit de cité, titre apprécié pour les garanties et les privilèges qu'il comportait, Tarse était une de ces villes du Proche Orient où les divinités les plus diverses avaient leurs temples et leurs prêtres.

Temple de Jérusalem.- Pour les Juifs le Temple était à la fois la Maison de Yahweh, le symbole de la foi monothéiste et le centre de la vie religieuse et nationale.

Il n'y avait qu'un seul Temple légitime et il ne pouvait en exister qu'un seul, CELUI QUE YAHWEH AVAIT ordonné d'édifier à Jérusalem, sur la colline de Sion.

1. Son histoire. - Après le passage des Assyriens de Nabuchodonosor, en 586, il ne restait du Temple construit par Salomon que des ruines fumantes et des murailles démantelées. Un demi-siècele plus tard, Cyrus le Grand, maître de la Perse et de la majeure partie du Proche Orient, décida de restituer aux Juifs le libre exercice de leur religion nationale. Il fit remettre aux déportés le mobilier cultuel enlevé jadis par Nabuchodonosor, et il leur enjoignit de retourner à Jérusalem pour y entreprendre la restauration du sanctuaire pillé et ruiné. La remise en état du Temple, entravée par le mauvais vouoir de l'administration locale et par les intrigues de voisins hostiles, demanda de longues années et ne fut achevée que vers 520, sous Darius 1er. Le second Temple n'était qu'une copie squelettique du premier, et il n'abritait plus l'Arche d'alliance, disparue dans la tourmente de 586. Antiochus Epiphane de Syrie vint à son tour, en 175, piller le trésor sacré et profaner le sanctuaire. Dix ans plus tard, le culte était de nouveau célébré dans un édifice réparé et purifié. Hérode le Grand conut le DESSEIN DE DONNER AU TEMPLE UNE AMPLEUR ET une somptuosité capables de rivaliser avec la gloire du MONUMENT SALOMONIEN. Sur son ordre, des travaux gigantesques fruent entrepris en l'an 20 de l'ère ancienne. L'esplanade naturelle du mont Moriah fut agrandie grâce à des terrassements audacieux soutenus par d'énormes substructions. Les architectes, s'inspirant des règles de l'art grec, développèrent autour du sanctuaire une double enceinte de parvis monumenteaux, ceints de portiques harmonieusement disposés. Les murs extérieurs furent consolidés, et la forteresse Antonia remplaça, à l'angle nord-ouest, entre le Moriah et le quartier de Bézatha, la vieille citadelle hasmonéenne.

Avant même que fussent achevés ces travaux, Yechouah faisait sa première apparition au Temple, présenté par ses parents pour la cérémonie légale du rachat des premiers-nés. Trente ans plus tard, alors qu'Hérode le Grand était mort, le Temple embelli atteignait l'apogée de sa splendeur, et dans le même temps le Sauveur expirait crucifié sur le Golgotha. La restauration ne devait être achevée qu'en l'an 63, quelques années seulement avant que les splendides constructions devinssent la proie des flammes : en 70; les murs étaient renversés de fond en comble. "Il n'en sera pas laissé pierre sur pierre", avait dit Yechouah (Mt 24 2).

Il ne subsistait plus de ce monument incomparable que quelques lambeaux de l'enceinte, seuls vestiges de l'édifice, qui, durant un millénaire, avait été l'unique lieu du  culte authentique de Yahweh.

2 L'édifice.- Le Temple se composait de deux parties bien distinctes : le naos ou sanctuaire proprement dit, et le hiéron ou lieu saint, qui enveloppait le naos de ses parvis et de ses portiques échelonnés en terrasses. La forme générale de l'ensemble était celle d'un rectangle. On comptait environ 400 mètres dans le sens nord-sud et 300 de l'est à l'ouest. Pour un observateur placé dans le voisinage immédiat, l'aspect était celui d'une forteresse, car DE PUISSANTE MURAILLES ENVELOPPAIENT LE TOUT. L'angle ou pinacle du Temple (Mt 4 5) se dressait au sud, surplombant comme un éperon les vallées voisines du Cédron et du Tyropéon.

Le pèlerin pénétrait d'abord dans l'enceinte sacrée, dans le hiéron. On y avait accès soit par de larges escaliers, soit par des rampes souterraines qui débouchaient au milieu du parvis des Gentils. Tout le monde, sans distinction de race ni de religion, pouvait aller et vnir dans la vaste cour appelée parvis des Gentils ou parvis extérieur. Au temps des grandes fêtes, à l'occasion de l'affluence des pélerins, les marchands introduisaient les boeufs et les brebis destinés aux sacrifices jusque dans ce parvis; les vedeurs de colombes s'y tenaient à demeure, et aussi les changeurs avec leurs ptites tables (Jo 1 14-16). 

Au delà du parvis des Gentils, c'est-à-dire plus près du naos ou sanctuaire, était le parvis saint, séparé de l'autre par des balustrades. Seuls les Juifs y avaient accès; c'est pourquoi des écriteaux avec texte grec et latin prévenaient les païens que ceux d'entre eux qui enfreindraient la défense seraient punis de la peine de mort. Partout sur les murs étaient fixés des trophées ou des ex-votos (Lc 21 5). Des galeries couvertes ou portiques entouraient ces cours. Il y avait notamment le portique de Salomon, à l'est (Jo 10 23), et le portique Royal, au sud. Les docteurs juifs enseignaient habituellement dans les parvis ou sous les portiques. Yechouah, à l'âge de douze ans, y avait écouté et interrogé les scribes (Lc 2 46), et lui-même y prenait souvent la parole durant ses séjours à Jérusalem.

Dans le parvis saint on distinguait le parvis des femmes, le parvis d'Israël et le parvis des prêtres. Du côté est, face au mont des Oliviers, la belle Porte (Act 3 2) donnait accès au parvis des femmes, d'où l'on passait dans le parvis d'Israël et le parvis des prêtres par la porte de Nicanor, en bronze ciselé.

Autour de ces trois parvis étaient des chambres, dont l'une qui s'ouvrait sur le parvis des femmes s'appelait la chambre du trésor (Lc 21 1).

Quant au sanctuaire ou naos, il comprenait trois parties : le vestibule, le Saint et le Saint des saints. Du vestibule, entrée majestueuse flanquée de deux pylônes, on voyait la porte du Saint, ornée sur les montants de lames d'or et sur le lineau d'une vigne d'or, symbole d'Israël. 

Un rideau multicolore dérobait aux regards l'intérieur du Saint, où se trouvaient disposés la table des pains d'offrande, le chandelier d'or à sept branches et le petit autel des parfums (Lc 1 9). Au fond du Saint, une porte s'ouvrait sur le Saint des saints, qui était vide depuis la disparition de l'Arche d'alliance. Seul le grand prêtre y pénétrait une fois par an, au jour de l'Expiation.

Devant le Saint des saints était tendu le voile qui se fendit en deux LORS DE LA MORT DE YECHOUAH (Mt 27 51),

- ce qui marquait symboliquement la fin du culte millénaire rendu à Yahweh en ce lieu (Heb 9 8).

Loi (la).- Entre Yahweh, Ilohim d'Israïl, et son peuple, il existait un lien concret : c'était la Loi, expression DES VOLONTéS DIVINES et, en même temps, SOURCE DE VIE pour qui l'étudiait, LA CONNAISSAIT ET LA METTAIT EN PRATIQUE. Aux approches de l'ère chrétienne, le puple juif était en toute vérité le peuple de la Loi, et il unissait dans un même sentiment religieux, où le respect se mêlait à la tendresse, le CULTE DE YAHWEH ET LE CULTE DE LA LOI. En parlant de la Loi, les JUIFS DISAINT LA TORAH, MOT QUI SIGNIFIE "ENSEIGNEMENT". La Loi représentait une autorité égale en pratique à celle de Yahweh Lui-même, et le NOM du code sacré ( les cinq livres de Moïse ou LE PENTATEUQUE) était vénéré autant QUE LE NOM DIVIN. Aux yeux des Juifs, la Loi était pour Israïl le bien le plus préceux, le joyau le plus riche, le titre de gloire le plus grand et le gage le plus sûr des félicités à venir. L'origine divine de la Loi était affirmée comme une vérité absolue, indiscutable, dont la démonstration eût été superflue, voire injurieuse pour Yahweh. Complète et parfaite en elle-même et dans toutes ses parties ou dispositions, la Loi ne pouvait être ni modifiée ni discutée.

Yechouah lui-même a déclaré  : "Le ciel et la terre passeront plus facilement que ne tombera un seul petit trait de la Loi" (Lc 16 17; Mt 5 18). Autour de la Loi, de son origine, de son autorité, de ses qualités, les docteurs juifs avaient multiplié les légendes pour en faire valoir l'excellence et en exalter les bienfaits. Certains allaient même jusqu'à la représenter comme étant la fille de Yahweh, sa conseillère et son instrument dans l'Oeuvre de la Création. C'était une véritable apothéose.

Le Juif pieux aime la Loi, SOURCE ET FACTEUR DE VIE. Il l'aime d'autant plus qu'il y voit le signe sensible et la preuve irrécusable DE L'AMOUR DE YAHWEH EN SON ENDROIT, et qu'il sait que le païen ne bénéficie pas du même don. Il se complaît dans la méditation du texte sacré et il en tient l'étude pour un devoir supérieur à tous les autres. Il trouve que le JOUG DE LA LOI est léger, même alourdi du poids des 613 préceptes qu'il lui faut connaître et oberver. 

C'est dans le rituel des prières juives, probablement antérieur à la ruine du Temple, que nous trouvons exprimés les sentiments profonds de l'âme juive à l'endroit de la Torah:

"Notre Père, Père de pitié, aie pitié de nous !

Donne à notre coeur de comprendre, de saisir,

d'entendre, d'apprendre,

d'enseigner,

de garder,

de faire et d'acomplir toutes les paroles de la Torah avec amour.

Illumine nos yeux avec Ta Torah"! 

On peut dire sans exagération aucune qu'au début de notre ère le voeu d'Esdras le scribe pleinement réalisé : le peuple juif vivait de la Loi, avec la Loi et pour la Loi...

N'est-elle pas devenue depuis bientôt deux mille ans sa patrie portative?

Loi orale (la). - Voir Tradition des Anciens.

Tradition des Anciens. - On appelait "Tradition des Anciens" ou simplement "Tradition" la loi orale constituée PAR LES COMMENTAIRES ET L'INTERPRéTATION QUE les scribes donnaient de la Loi mosaïque (Mt 15 2; Mc 7 5).

Cette loi orale était L'OEUVRE ET LE BIEN PROPRE DES DOCTEURS;

ils se la transmettaient de génération en génération SANS RECOURIR à L'ECRITURE.

Pour eux et pour les Juifs, la Tradition des Anciens, avait une autorité égale à celle de la Loi écrite : elle la prolongeait, la précisait, la développait. Les scribes l'appelaient jne "haie" dressée par eux AUTOUR DE LA LOI DE MOÏSE. MAIS les prescriptions multiples de CETTE SECONDE LOI CONSTITUAIENT UN FARDEAU QUI VENAIT S'AJOUTER à celui des 613 préceptes de la Torah. C'est en pensant à ce poids que Yechouah faisait sur les SCRIBES CETTE REMARQUE qui était UN REPROCHE : "Ils lient et mettent sur les épaules des gens des fardeaux écrasants et difficiles à porter; mais eux-mêmes, ILS SE REFUSENT à LES REMUER". (Mt 23 4).

Voie (la).- Les Juifs appelaient "voie", la religion prêchée par Yechouah (Mc 12 14; Lc 20 21). Le mot, pris en ce sens technique de DIRECTIVES MORALES ET DOCTRINALES, appartenait au vocabulaire traditionnel des docteurs. POUR YECHOUAH, c'était LA VOIE D'accès  AU ROYAUME DE YAHWEH, et c'est bien ainsi que l'ont entendu les premiers chrétiens, comme on le constate dans le livre des Actes (9 2; 16 17; 18 25 26 etc).

Yahweh.- Le tétragramme divin (YHWH), le NOM ineffable pour les Juifs qui ne le prononçaient pas, par respect pour Yahweh, mais employaient des synonymes révérenciels. Ce NOM FUT révélé PAR YAHWEH à MOÏSE (Ex 3 14). Il exprime, autant que faire se peut en langage humain, l'ESSENCE DE LA NATURE DIVINE.  C'est LE VERBE "ÊTRE" EMPLOYé par Yahweh à la première personne: "Je suis" et retenu par les Hébreux sous la forme de la troisième personne : "Il est". Jéhovah est un barbarisme qui date de la Renaissance : on adapta alors aux consonnes du tétragramme sacré les voyelles du mot adonaï (seigneur); le nom de Jéhovah était passé dans l'usage quand on s'aperçut de la méprise.

Rabbi.- Le nom revient une quinzaine de fois dans les Evangiles. Cette appellation honorifique était couramment employée par les Juifs au temps de Yechouah quand ils adressaient la parole à un maître, à un docteur. Rabbi (litéralement: mon maître) est le substantif Rab (maître) avec adjonction du possessif.

Synoptiques (évangiles).- C'est la désignation courante des évangiles de s. Mattieu de s. Marc et de s. Luc, qui peuvent être disposés en colonnes parallèles de manière à présenter une synopse (littéralement : vue d'ensemble).

Fils de l'homme.- A propos de cette désignation qui revient au moins 80 fois dans les Evangiles (Synoptiques et s. Jean), on constate :

1° qu'elle est employée seulement par Yechouah parlant de lui-même, et qu'il l'a employée avec une insistance marquée;

2° qu'elle est adoptée par lui dès le début de son ministère, aussi bien dans les discours aux foules que dans les entretiens privés;

3° qu'elle ne se retrouve pas dans les autres écrits du Nouveau Testament et que L'EGLISE PRIMITIVE NE L'A PAS RETENUE. D'où vient ce titre personnet et énigmatique? Quelle en est la signification? Pourquoi a-t-il été choisi par Yechouah?

Pourquoi les PREMIERS CHRéTIENS L'ONT-ILS LAISSé TOMBER, DONNAT LA PRéFéRENCE à D'AUTRES APPELLATIONS? 

L'expression, typiquement sémitique, avait des antécédents dans la tradition juive.

Dans l'ANCIEN TESTAMENT LA FORMULE "fils d'homme" est employée comme synonyme ou équivalent du mot "HOMME", avec une fréquence particulière dans Ezéchiel. On la trouve dans Daniel, notamment en 7/13, om elle désigne - comme terme de comparaison - un personnage mystérieux que les docteurs juifs identifiaient avec le machiah. Elle se rencontre dans deux apocryphes juifs datés communément des années voisines du début de notre ère (Paraboles d'Hénoch et Quatrième livre d'Esdras), et là encore avec UNE COLORATION MESSIANIQUE ASSEZ ACCENTUéE

Néanmoins, dans le langage courant, l'appellation n'était certaienement pas appliquée au Messie promis et attendu; elle restait obscure pour les auditeurs, comme le prouve la question posée par eux à Yechouah :

"Qui est ce fils de l'homme?"  (Jo 12/34). Tout porte à croire que notre adonaï a forgé ce vocable lui-même, car, sur ses lèvres, la locution ancienne et traditionnelle "fils d'homme" se trouve profondément modifiée et même radicalement transformée par l'adjonction des deux articles : le fils de l'homme.

Mais pour quelles raisons et dans quel but? Yechouah ne voulait pas et ne pouvait pas, dès le début de sa prédication, révéler publiquement sa qualité de machiah, encore moins sa qualité de Fils de Dieu; en se présentant d'emblée comme le Machiah, il eût suscité un enthousiasme et une agitation préjudiciables à la rénovation spirituelle qu'il se proposait; en se proclament le Fils de Dieu au sens propre, il eût provoquer un scandale sans précédent et aurait soulevé la réprobation de tous ses aduditeurs. Il lui fallait user de précautions et de ménagements, ne lever que lentement et progressivement le voile ou l'écran, et c'est de cette méthode pédagogique que témoigne l'histoire évangélique. Cette réserve et cette prudence se manifestent dans le choix et dans l'usage de l'expression "le fils de l'homme".

Cette appellation, en effet, ne se différenciait guère de la FORMULE TRADITIONNELLE "fils d'homme" et, en raison de ses antécédents linguistiques, elle marquait en premier lieu la qualité d'homme ou d'être humain de celui qui se l'appliquait.

Par ailleurs, elle était faite pour provoquer ou piquer la curiosité : d'une part, en raison de sa ressemblance avec le quatificatif employé par Daneil et d'autres auteurs d'apocalypses; d'autre part, en raison de l'antithèse qu'elle impiquait par rapport à d'autres dénominations glorieuses (Fils de David, Elu de Yahweh, Prophète, Machiah). Tout en appuyant sur le mot "homme", elle pouvait amener l'auditeur à SUPPOSER et à PENSER  QUE CELUI QUI PARLAIT n'était pas un HOMME COMME LES AUTRES, MAIS UN ÊTRE D'UNE NATURE TRANSCENDANTE, malgré son apparence d'humaine fragilité; c'était comme une invite à la recherche, un appel à la réflexion, une insinuation appuyée et renouvelée. En outre, si le qualificatif était de nature à suggérer l'idée d'un Fils de l'homme triomphant, elle pouvait tout aussi bien évoquer la perspective d'une mission douloureuse, réalisée dans la souffrance, comme CELLE DU SERVITEUR DE YAHWEH dépeint PAR ISAÏE. Ceux qui écoutaient la parole de Yechouah et voyaient les miracles accomplis par lui, en l'entendant se désigner par un QUALIFICATIF AUSSI MODESTE, étaient finalement amenés à poser la question rapportée par s. Jean : "Qu'est-ce que ce Fils de l'homme"? La réponse autorisée devait être donnée par Yechouah lui-même, en langage clair, devant le grand prêtre et tout le Sanhédrin (Lc 22/66-71).

Les raison du choix peuvent être discutées; celles qui viennent d'être indiquées restent solides et valables. De plus, elles expliquent comment ce titre de Fils de l'homme, conservé dans les récits évangéliques par respect pour la parole de adonaï, e fut pas incorporé au vocabulaire chrétien parce qu'il était d'une interprétation difficile pour les fidèles issus DU PAGANISME. On constate que s. Paul, pour être ccompris des Corinthiens, donna l'équivalent grec de l'expression sémitique, disant "l'homme"  et non "le Fils de l'homme" (1 Cor 15/44-49). Il était naturel qu'après la résurrection, des appelations plus glorieuses et plus claires fussent SUBSTITUéES AU VOCABLE MODESTE DONT YECHOUAH s'était servi pendant TOUT SON MININISTèRE. 

Judaïsants (les). - L'admission des païens dans l'Eglise souleva des objections et des conflits dès le début de la propagnande évangélique hors des frontières anciennes du pays juif. L'OPPOSITION SE MANIFESTA à JERUSALEM DANS LE GROUPE DES CONVERTIS DU JUDAÏSME, appelés "les Hébreux". D'après eux, NUL NE POUVAIT ALLER à YECHOUAH QUE PAR MOÏSE, ET, pour être sauvé, IL FALLAIT OBERVER LES PRéCEPTES ANCIENS, TOUT EN PRATIQUANT LES COMMANDEMENTS NOUVEAUX : la foi en Yechouah, Machiah et Sauveur, DEVAIT S'APPUYER SUR la fidélité à la LOI MOSAÏQUE.

Telle était la mentalité commune chez ceux qui, à Jérusalem,

représentaient LA CELLULE PREMIèRE DE L'église locale.

Dans leur intransigeance, ils allaient jusqu'à condamner les vues, les méthodes et l'enseignement des missionnaires qui entraient en contact avec les païens pour leur présenter le message évangélique. Ils les suspectaient de faire peu de cas DES OBSERVANCES TRADITIONNELLES ET DES INTERDITS PRESCRITS PAR LA LOI OU LA TRADITION.

Ils osaient même LES ACCUSER DE RENIEMENT ET DE TRAHISON, LEUR REPROCHANT DE NE PAS EXIGER LA CIRCONCISION CHEZ CEUX DES PAÏENS QUI adhéraient à LA RELIGION DE YECHOUAH.

Il se forma ainsi dans l'église-mère un groupe d'opposants ou de résistants, appelés dans l'histoire les Judaïsants, qui, sous prétexte de FIDéLITé à LA LOI DE MOÏSE ET à LA TRADITION, organisèrent de véritable contre-missions dans les contrées évangélisées

par LES CROYANTS HELLéNISTES, NOTAMMENT s.PAUL ET SES COMPAGNONS. Ce fut le cas en Syrie, en Galatie, en Macédoine, en Achaïe.

Sous l'influence de ces fanatiques qui se réclamaient de noms bien connus

et avaient l'appui plus ou moins ouvert des Anciens de l'Eglise de Jérusalem, beaucoup d'entre les fidèles venus du judaïsme se figèrent dans une attitude de rigorisme farouche et stérile.

Jusqu'à la fin de sa carrière missionnaire, s. Paul dut lutter contre ces obstinés

qui LUI DéNIAIENT LE TITRE ET LA QUALITé D'APÔTRE.

IL EN PARLE à diverses reprises dans ses lettres, et non sans une indignation égale à sa peine.

Judée. - On appelait Judée la partie méridionale du territoire palestinien, limitée à l'est par le Jourdain et la mer Morte, limité à l'est par le Jourdain et la mer Morte, au sud par l'Idumée, à l'ouest par la mer Méditerranée, au nord par la Samarie. Région généralement accidentée et montagneuse, avec des sommets de 1.000 mètres aux environs d'Hébron; terre dure et ingrate; sol balafré de sillons creusés par des torrents le plus souvent sans eau. C'était l'ancien royaume de David au début de son règne, le foyer de la vie nationale et religieuse, LE DERNER BASTION DU JUDAÏSME MENACé DE TOUTES PARTS PAR L'HELLéNISME ET LE PAGANISME. Jérusalem en était la CAPITALE. 

Hellénistes (Juifs).- Ce sont les Juifs de la Dispersion, établis un peu partout dans le monde gréco-romain, hors de la Palestice. Par la force des choses, ils parlaient le grec. Dans leurs synagogues, ils faisaient usage de la version grecque dite des Septante pour la lecture du texte sacré, et le commentaire des Ecritures leur était donné en grec. Sans rien renier de leur foi monothéiste, de leur fidélité aux traditions nationales, de leur attachement au Temple, les Juifs hellénistes, qui vivaient en contact quotidien avec le milieu ambiant païen, avaitn le sentiment d'être un peu citoyens du monde, tout en restant profondément juifs de race, de coeur et d'esprit. - Voir Dispersion.

COMMENTAIRE PERONNELS :

Il faut toujours discerner et être attentif à ce que l'on nous dit et ce que l'on lit, car nous avons l'intelligence que Yahweh nous a donné pour lire, comprendre, méditer et discerner la vérité.

Ce n'était pas des Juifs les Hellénistes, mais plutôt les Ellines,  de Ellas.

Le peuple des dieux  El et le panthéon, dont le pays s'appelle Ellas ???? 

LES Hellènes : 

Liste des rois des Hellènes

 

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Liste des monarques du Royaume de Grèce de 1832 à 1973. Le titre officiel du monarque a évolué.

Sous le règne du premier roi, Othon Ier, il est appelé « roi de Grèce »

(en grec moderne Βασιλεύς της Ελλάδας / Vasiléfs tis Elládos).

Après le renversement d'Othon, le nouveau monarque, Georges Ier prend le titre de « roi des Grecs »

(Βασιλεύς των Ελλήνων / Vasiléfs ton Ellínon,

parfois traduit par « roi des Hellènes »).

La république est proclamée le 1er juin 1973 (voir présidents de la République hellénique

pour les chefs d'État après cette date).

File:Royal Arms of Greece (1936-1967).svg

 

 

 

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Royaume de Grèce
Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Vasíleion tīs Elládos (grec)

1832-1924 – 1935-1941 – 1944-1973

Drapeau
Blason

Drapeau et armoiries

Iliade

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Iliade
Achille sacrifiant à Zeus, manuscrit de l’Iliade de la Bibliothèque Ambrosienne de Milan (Ve siècle)
Achille sacrifiant à Zeus, manuscrit de l’Iliade de la Bibliothèque Ambrosienne de Milan (Ve siècle)

Auteur Homère
Genre épopée
Version originale
Titre original Ἰλιάς
Langue originale grec homérique
Pays d'origine Grèce archaïque
Lieu de parution original Grèce
Date de parution originale entre -850 et -750
Version française
Chronologie
        Odyssée   Odyssée  link= Odyssée
 
Page de garde de l'édition Rihel datant de 1572.

L’Iliade (en grec ancien Ἰλιάς / Iliás, en grec moderne Ιλιάδα / Iliáda) est une épopée de la Grèce antique attribuée à l'aède Homère.

Ce nom provient de la périphrase « le poème d'Ilion » (ἡ Ἰλιὰς ποίησις),

Ilion (Ἴλιον / Ilion) étant l'autre nom de la ville de Troie.

L’Iliade est composée de quinze mille trois cent trente-sept hexamètres dactyliques et,

depuis l'époque hellénistique, divisée en vingt-quatre chants.

Le texte a probablement été rédigé entre 850 et 750 av. J.-C. (dates déjà mentionnées par Hérodote),

soit quatre siècles après la période à laquelle les historiens font correspondre la guerre mythique qu’il relate.

Le thème de l'épopée est la guerre de Troie dans laquelle s'affrontent les Achéens venus de toute la Grèce

et les Troyens et leurs alliés, chaque camp étant soutenu par diverses divinités comme Athéna, Poséidon ou Apollon.

Après un siège de dix ans, le sort des armes hésite encore dans de multiples combats collectifs ou individuels

où s'illustrent des figures comme Ajax, Hector ou Patrocle.

Finalement les Achéens l'emportent grâce à la victoire d'Achille qui tue le chef troyen en combat singulier.

Sur l’Olympe, Zeus souhaite faire reconnaître la victoire de Ménélas, afin qu'une paix soit conclue, épargnant ainsi la ville.

Mais Héra, qui souhaite ardemment la victoire des Achéens, demande à Athéna de pousser

les Troyens à violer leurs serments de paix.

Athéna convainc alors Pandare de décocher une flèche à Ménélas afin de briser la trève, ce qui survient effectivement.

Pendant la revue de ses troupes, Agamemnon exhorte au combat les plus grands de ses chefs — Idoménée,

les deux Ajax (Ajax fils de Télamon et Ajax fils d'Oïlée), Nestor, Ulysse et Diomède — et les combats reprennent.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Iliade

Chant XIII : intervention de Poséidon

Poséidon, plaque corinthienne à figures noires, v. 550-525 av. J.-C., musée du Louvre

Refusant la défaite imminente des Achéens et la mise à sac de leur camp et de leurs navires,

Poséidon lui-même s'engage dans la bataille.

Ainsi stimulés, Idoménée et Mérion, en furie, massacrent de nombreux Troyens,

parmi lesquels Asios et son aurige Alcathoos.

Les Troyens Énée, Pâris, Hélénos et Déiphobe s'illustrent également par leur bravoure et leurs ravages.

Malgré ces actes valeureux, les combattants troyens se replient temporairement sous une contre-attaque des grecs.

Mais épaulés par Zeus, ils reprennent le dessus et réinvestissent rapidement le campement achéen.

Suite !Les Hellènes ou Ellènes ?? El ???

 

 

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