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- 3ème Partie : Préparation du Peuple ! Extraits bibliques du Nouveau Testament !!
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Petit Diction. Bible Crampon : Hosanna? Tabernacle?Royaume des cieux?Nom de Yechouah?Jésus?Gentils?Messianisme?Nazaréens?Frères?Saints?Sauveur?
Hosanna.-- Mot hébreu, conservé tel quel en araméen et employé par les Juifs comme acclamation triomphale et populaire.
Etymologiquement, Hosanna est une cri d'appel à Yahweh : "Sauve donc!"
Mais la formule avait perdu très vite sa signification première pour devenir une acdlamation qui retentissait dans toutes les manifestations religieuses. On appelait même des "hosannas" les branches de myrte et les bouquets de fleurs que l'on portait pendant la fête des Tabernacles.
Tabernacles (fête des). - La fête des Tabernacles ou des Tentes était l'une des trois grandes fêtes dites de pèlerinage (Jo 7/2). On célébrait au neuvième mois (fin de septembre-début d'octobre), alors que la récolte des fruits était terminée. Instituée pour commémorer le séjour et les étapes des Hébreux dans le désert après la sortie d'Egypte, elle était devunue l'occasion d'actions de grâce pour les produits agricoles. Elle durait sept jours et se couronnait au huitième jour par une clôture très solennelle (Jo 7/37). En cette fête de caractère joyeux, marquée par des processions et des réjouissances populaires, ceux qui prenaient part aux cérémonies liturgiques tenaient à la main UNE GERBE DE FEUILLAGE OU UNE GRAPPE DE cédrats. Caque jour, durant la festivité, les prêtres versaient sur l'autel des holocaustes de l'eau puisée à la piscine de Siloé pour obtenir du Ciel les pluies bienfaisantes de l'automne. Le soir, à la lumière des grands candélabres allumés sur le parvis des femmes, étaient EXéCUTéES DES DANSES SACRéES.
Royaume des cieux.- L'expression demande explication. En hébreu comme en grec un même mot désigne le royaume où s'exerce le pouvoir et le règne entendu au sens de suzeraineté effective. Par ailleurs, les Juifs, poussés par un sentiment de respect exagéré pour le nom divin, SUBSTITUAIENT AU NOM DE YAHWEH des équivalents révérentiels : "les cieux" en étaient un, et peut-être le plus usité. Par conséquent, on peut tenir pour synonymes les expressions suivantes : "Règne des cieux ou de YAHWEH". S. Matthieu qui écrivait pour des lecteurs judéo-chréiens a conservé la formule araméenne (Royaume des cieux); les AUTRES EVANGéLISTES ont usé de l'expression qui leur paraissait la PLUS NATURELLE EN GREC
(ROYAUME DE YAHWEH).
Bien que familière aux Juifs, l'expression "Royaume de Yahweh" éveillait toujours en eux l'espoir et l'enthousiasme : c'était un mot fascinateur.
L'idée du Règne de Yahweh, quoique apparentée assez étroitement à l'espérance messianique, débordait et dépassait le messianisme proprement dit : elle était plus vaste et plus compréhensive. Elle impliquait, en effet, la réalisation effective de la souveraineté absolue de la volonté divine dans tous les domaines et sur tous les hommes : la terre comme les cieux sauront un jour et reconnaîtront que YAHWEH EST L'UNIQUE ILOHIM ET ADONAÏ.
Yechouah 'avait pas à donner de définition de ce " Règne de Yahweh" attendu : ses auditeurs en connaissaient les divers aspects et les formes multiples depuis leur jeunesse.
Par contre, le Sauveur s'est appliqué durant tout son ministère à mettre en lumière la conception nouvelle, toute personnelle et toute spirituelle, du Royaume dont il annonçait la venue imminente et que, bientôt, il allait présenter comme une chose qui se réalise, progresse, se manifeste et s'affirme sous les yeux mêmes de ceux qui en sont encore à le chercher. Toute l'activité de Yechouah est orientée vers l'établissement du Règne : ses paroles comme ses actes tendent vers cette fin. Les textes relatifs au Royaume se lisent à toutes les pages de l'Evangiles, tant ils sont abondants. On en peut dégager les caractéristiques principales en des formules qui ne sont que le reflet ou l'écho de l'enseignement de Yechouah.
Le ROYAUME DE YAHWEH, répète-t-il, EST D'UN AUTRE ORDRE ET D'UNE AUTRE NATURE QUE LES ROYAUME DE CE MONDE :
ENTRE EUX RIEN DE COMMUN. ROYAUME SPIRITUEL, il s'établit dans les âmes et les volontés, sans fracas ni révolution.
Il se propage dans les esprits sous forme d'une doctrine dont les mystères sont révélés seulement à ceux qui en acceptent les principes et la discipline. Il exige pour croître dans les coeurs des dispositions morales qui sont la
DROITURE ET LA SIMPLICITé, le renoncement à soi-même et au sens propre, l'humilité et la docilité.
Dans ses commencements, il ressemble à la petite graine ou au levain dont nul ne soupçonne la force cachée ni la vitalité secrète. Il ne recrute ses sujets ni par les armes ni par des promesses de bnheur matériel. Il n'est pas limité à l'intérieur des frontières nationales.
Il est ouvert à quiconque cherche Yahweh et répond à l'appel de son envoyé. Les privilèges de classe ou les qualités de race, la science ou la culture, les titres humains ne donnent ni droits ni priorité pour l'accès à CE ROYAUME; SEULS en peuvent devenir membre ceux qui acceptent la Loi nouvelle, la Loi évangélique, et conforment leur vie à ses règles.
En tout cela, rien qui ait de l'éclat ou qui attire les regards; pas de coups de force ni d'apothéose; ni glaive vengeur ni victoire de revanche. Il n'est question ni de restauration de l'indépendance nationale ni de triomphe pour le peuple élu.
Sur le plan politique, silence absolu; de même, indifférence complète quant aux conditions d'ordre social et économique dans le Royaume, dont tous les SUJETS SONT frères entre eux PARCE QUE fils du même Père Céleste.
Enfin, ce Royaume n'est lié en aucune façon aux contingenes humaines : sacroissance, tout comme son commencement, EST L'EOUVRE DU Père, et LE RèGNE ANNONCé, déjà présent, reconnaissable, n'est pas autre chose que la SOUVERAINETé d'un Ilohim infiniment Bon et Siant, qui demande à Ses enfants de Lui ressembler et qui veut être tout en tous.
Dans le prologue du livre des Actes, s. Luc note que le Maître ressuscité entretint longuement les Douze du Royaume de Yahweh avant de remonter vers le ciel (1/4). Il rapporte aussi que les disciples, au moment où Yechouah allait les quitter, s'inquiétèrent de l'époque de l'instauration du Royaume (1/6).
Le Royaume n'est pas mentionné explicitement dans les résumés des discours de s.Pierre; mais le diacre Philippe en fait le thème de sa prédication à Samarie (8/12) et s. Paul en prle dans ses prêches (19/8; 20:25; 28/é" 31) comme dans ses lettres (une quinzaine de fois). Pour ce dernier, le Règne de Yahweh se manifeste dans la vie de l'Eglise, société des croyants et corps mystique du Christ, en voie de croissance et d'expansion indéfinies. Plus tard, vers la fin du premier siècle S. Jean décrrit dans l'Apocalypse les phases du développement ininterrompu du Royaume de Yahweh, identifié avec le règne du Christ dans l'Eglise et par l'Eglise.
Il dessine en de larges fresques les tribulations et les luttes qui marqueront le Règne en marche, prenant de plus en plus d'extension, jusqu'au triomphe définitif de Yahweh, jusqu'au jour où, suivant la parole de Yechouah, "les anges s'avanceront pour séparer les méchants d'avec les justes" (Mt 13/49) :
ALORS SERA PROCLAMéE ET RECONNUE L'UNIVERSELLE SEIGNEURIE DE YAHWEH. - Voir Messianisme.
Nom de Yechouah (le).- Dans toutes les religions anciennes le "nom" a joué un rôle important par suite d'une identification à la fois mystique et réaliste établie entre le nom et la personne qui le portait.
On voit dans l'Ancien Testament que le Nom de Yahweh était l'objet d'une culte véritable; de même le nom de la Torah ou de la Loi dans le monde juif. Dans l'Eglise primitive le nom de Jésus eut dès le lendemain de la Résurrection une valeur sacrée et, dans la liturgie comme dans les rites sacramentaires, il fut considéré comme un agent efficace de la prière ou un élément essentiel dans la sactification des fidèles.
Déjà du vivant de Yechouah, les démons étaient chassés et les malades guéris "en son nom" par les Douze envoyés en mission. Dans le livre des Actes, surtout dans la première partie, l'expression " au nom de Yechouah" revient avec une fréquence accentuée : la foi, le pardon des péchés, le salut son obtenus par son nom; des miracles sont accomplis en son nom; on est baptisé en son nom; on souffre pour son nom; les missionnaires de l'Evangile parlent en son nom, etc. Sans doute, le nom de Yechouah représentait sa personne, son action, son autorité, et il faut écarter à ce sujet toute idée de vertu magique; mais on ne doit pas méconnaître que CE NOM avait, à lui seul, et par lui-même, une puissance infinie, celle que les chrétiens de tous les âges lui ont reconnue dans un sentiment d'amour respectueux et de piété reconnaissante.- Voir Jésus.
Yeshouah.- Etymologiquement, ce nom signifie "Yahweh sauve". C'est le même nom que notre nom français Josué (Yechouah). Il était porté par beaucoup de Juifs. On connaît, entre 35 avant notre ère et 63 de notre ère, quatre grands prêtres juifs de ce nom. Dans quelques manuscrits anciens Barabbas est appelé YeshouahBarabbas (Mt27 16). Le père du magicien de Chypre, confondu par s. Paul, avait nom Jésus(Act 13 6). Un compagnon d'apostolat de s. Paul portait le même nom (Yeshouah surnommé Justus, Col 4 11).
Les chrétiens ont regardé ce nom comme trop saint pour le donner à leurs enfants. On peut remarquer que d'une façon assez constante, dans le Nouveau Testament, Yeshouah désigne le personnage historique, alors que L'Oint évoque plutôt la préexistence et le rôle de celui qui fut le Sauveur.
On notera que dans l'épître aux Philippiens, 2/9,
"le nom qui sauve au-dessus de tout nom"
n'est pas Yechouah, ni adonaï,
MAIS YAHWEH, LE NOM INEFFABLE
Gentils (les). Ce nom - transcription matérielle du mot latin Gentiles- désigne le plus souvent les païens par opposition aux Juifs. Dans les traductions du Nouveau Testament, il répond au mot grec Hellène; mais ce terme revêt plusieurs acceptions dna sles écrits chrétiens. L'Hellène, c'était d'abord et proprement l'homme de race grecque. C'était aussi, dans le monde gréco-romain, tout homme de langue et de civilisations grecques : ce qui faisait l'Hellène, c'était moins la naissance que la culture. L'humanité, pour les Grecs, comprenait les Hellènes et les Barbares (Rm 1/14). Pour les Juifs, les Hellènes étaient les païens pris en bloc, ceux qui n'appartenaient pas à la race israélite et n'adoraient pas le vrai Ilohim (Mc 7/26; Jo 7/36; Act 11/20; 1 Cor 1/22-23).
Le même nom pouvait désigner aussi les convertis issus du paganisme, qu'ils fussent des prosélytes juifs (Jo 12/20; Act 14/1) ou des disciples du Christ (Rm 1/16; Gal 2/3), car les uns et les autres n'étaient pas de race juive. (commentaires perso ????????????)
Messianisme.-Le contenu du mot déborde l'enveloppe en raison de sa complexité et de sa richesse. On désigne de ce nom tout un ensemble de croyances et d'espérances qui avaient pour objet l'établissement sur terre du Règne de Yahweh, la venue du Messie, sa personne et son oeuvre, la restauration nationale et le triomphe définitif du peuple juif sur ses ennemis, qui, dans la pensée d'Israël,étaient aussi les ennemis de Yahweh.
Tout Juif savait que Yahweh avait élu la nation israélite et s'était engagé envers elle par des promesses solennelles inscrites dans les Livres Saints. Chacun, en Israël était convaincu que Yahweh, Dieu juste et tout-puissant, aurait son heure, interviendrait au jour fixé par lui pour assurer le triomphe de sa cause, tirer vengeance de la malice et de l'impiété de ses ennemis, établir sur terre son règne et sa domination, donner à son peuple purifié le triomphe et la paix dans une félicité matérielle acquise pour toujours. Depuis le temps des Prophètes et surtout depuis l'Exil, cette croyance, animée et soutenue par l'espérance, s'était généralisée chez les Juifs, dans les cercles populaires comme dans les milieux plus éclairés : Yahweh interviendra ! Son "jour" ou son "jugement" se manifesterait d'une manière éclatante et avec une force irrésistible : les fils de l'alliance seraient rassemblés des quatre coins du monde et la nation juive reconstituée; le royaume de David serait restauré dans son intégrité et ses frontières dilatées; l'antique monarchie israélite serait rétablie au profit du représentant de Yahweh sur la terre; Jérusalem, devenue le centre de l'univers, verrait affluer vers elle les races les plus diverses, et la diffusion du culte de Yahweh serait assurée dans le monde entier par les Juifs transformés en missionnaires du monothéisme.
Toutes ces idées se retrouvaient, plus ou moins claires, plus ou moins accentuées, toujours mélangées, dans le rêve commun, dont la continuité est manifeste au cours de l'histoire du judaïsme post-exilien et dont la littérature juive apocryphe nous a conservé l'image en des descriptions le plus souvent incohérentes. Communiant dans la même espérance les croyants les plus humbles et les Sages groupaient les traits épars dans les livres inspirés et les amalgamaient avec des éléments de provenance diverse pour en former des tableaux où se reflétaient les tribulations du moment et qu'illuminait la flamme apocalyptique. La perspective de la revanche nationale et des félicités matérielles de l'âge messianique exerçait un attrait puissant sur des gens que l'adversité accablait depuis des siècles. Israël, dans son existence si fréquemment compomise et dans son histoire si contrastée, fut constamment soutenu par l'attente de cet âge d'or que les hommes de Yahweh lui promettaient pour l'avenir. Ce Royaume espéré, on le situait soit dans une Palestine transformée, rénovée, transfigurée, soit dans un cadre idéal, transcendant, se confondant presque avec le ciel. D'une façon générale, les descriptions du Règne de Yahweh qui va venir se ressentent de cette aspiration naturelle au bonheur terrestre et de cette soif toujours inassouvie des biens d'ordre temporel. l'élément matériel l'emportait sur l'élément spirituel dans l'espérance messianique, et la perspective d'un triomphe terrestre, national et politique, prévalait sur toutes les autres. L'histoire nous a conservé les noms de plusieurs aventuriers qui, au cours du premier siècle, mirent à profit ce rêve et ces désirs pour fomenter contre l'autorité romaine; autant d'équipées malheureuses qui finirent dans le sang.
Depuis des siècles le rêve juif était orienté et tendu vers cet âge d'or, et on avait fini par confondre "les jours du Messie" avec "le siècle à venir". Par là le messianisme se trouvait intégré dans le cadre plus vaste de l'eschatologie. Souvent, dans les descriptions, la résurrection et le jugement sont présentés comme des énénements de l'âge messianique, et cet âge lui-même paraît devoir se perpétuer indéfiniment sur une terre renouvelée et dans des conditions qui ne sont plus celles du monde présent.
Une place très grande est fiate au merveilleux et au transcendant. Dans ces tableaux, riches en couleurs, où l'emphase et la grandiloquence dépassent souvent la mesure, le rôle du Messie devient de plus en plus restreint, de plus en plus effacé, car YAHWEH EST CONSTAMMENT AU PREMIER PLAN COMME ARTISAN TOUT-PUISSANT DE LA RéDEMPTION D'ISRAÏL, DU RENOUVEAU UNIVERSEL, de l'anéantissement des peuples païens, de la résurrection et du jugement général.
Néanmoins, la figure, la place et le rôle du Messie demeuraient des éléments importants du messianisme : il ne pouvait y avoir du messianisme sans Messie.
Du jour où l'Eglise fut fondée, les chrétiens n'avaient plus à attendre le Messie, puisqu'il était venu et avait inauguré l'avènement des temps messianiques. Cette croyance différencie radicalement et complètement, en ce qui concerne le messianisme, la conception chrétienne de la conception juive.
On constate que dès le début l'espérance prend our terme, chez les disciples de Yechouah, le retour en gloire du Messie, SON SECOND Avènement. L'ère messianique, pour eux, est inaugurée, mais non révolue: il faut d'abord établir ici-bas LE RèGNE DE YAHWEH, l'étendre et le consolider, en travaillant au progrès constant de l'évangélisation, à l'extension continuelle de l'Eglise de l'Oint, à l'ascension graduelle des croyants vers la perfection. Ce sont là des sujets sur lesquels s. Paul et les missionnaires de l'âge apostolique reviennent fréquemment dans leur catéchèse. L'angique conception juive d'un messianisme triomphant et glorieux, de caractère étroitement national et fortement imprégné de colorations toutes matérielles, est dépassée : les temps sont révolus, et le dessein divin de "tout rassembler dans l'Oint, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre", est en voie de se réaliser au profit non plus seulement d'un peuple, mais de quiconque a foi en l'envoyé de Yahweh (Eph 1/10).-
Messie. - Les Juifs désignaient du nom de Messie machiah ou Oint (traduit en grec par Christ)
l'agent providentiel de la "geste" de Yahweh,
attendu pour le jour où Yahweh interviendrait
et réaliserait l'installation de Son Règne ou ROYAUME SUR TERRE.
LES ECRITURES, en effet, le représentaient comme un envoyé divin, sanctifié et consacré par une onction analogue à celle qu'avaient reçue les rois d'Israïl et qui marquait les prêtres.
Ce Messie devait être un descendant du roi David et un conquérant comme son ancêtre, un prophète qui parlerait au NOM DE YAHWEH et un docteur qui enseignerait le peuple juif régénéré et purifié, un thaumaturge qui accomplirati toutes sortes de prodiges. Certains oracles prophétiques avaient parlé s'un Messie humilié et souffrant, mais les docteurs n'avaient rien retenu de cette annonce, ou bien ils appliquaient à d'autres qu'au roi messianique les textes relatifs aux souffrances du Messie, n'imanginant pas le héros national que gloire, puissance et domination.
L'attente du Messie était grande en Israïl dans les jours où parut Yechouah : les évangiles témoignent surabondamment de la ferveur de cette espérance, pourtant déçue si souvent dans le passé. Elle transparaît dans la question posée à Jean-Baptiste : "Qui es-tu?" (Jo 1/ 19-22), dans la réflexion de la Samaritaine : " Je sais que le Mesiie va venir" (Jo 4/25), dans le message de Jean-Baptiste à Yechouah : "Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre?" (Lc 7/19), dans l'élan de la foule enthousiaste qui veut proclamer le thaumaturge roi d'Israïl (Jo 6/15), dans la remarque impatiente à l'adresse du Sauveur : "Si tu es les Messie, dis-le nous franchement" (Jo 10/24), dans les acclamations populaires au jour de l'entrée triomphale à Jérusalem :
"Hosanna ! Béni soit celui qui vient au Nom de Yahweh ! Béni soit le Règne qui arrive de notre père David ! (Mc 11/9-10), etc.
On constate, en lisant l'Evangile, que Yechouah a rempli sa mission messianique durant de longs mois avant de dévoiler sa qualité de Messie, même aux témoins quotidiens de sa vie et de ses oeuvres. Il a usé de la tactique de l'écran, ne révélant que progressivement sa dignité et son rôle messianiquees, et d'abord dans le cercle très restreint des intimes. Sur ce point, l'histoire évangélique témoigne d'un dessein très arrêté de la part de Yechouah : il a usé du secret messianique d'une façon systématique et constante. Il estimait que ses oeuvres, prolongement de sa personne et manifestation de son être, devaient parler pour lui: il enseignait avec l'autorité d'un maître qui est lui-même la vérité; il luttait contre les démons qu'il réduisait au silence; d'un mot ou d'un geste il opérait des miracles, faisant ainsi preuve d'un pouvoir absolu dans tous les domaines; il laissait entendre que les oracles prophétiques relatifs au Messie avaient en lui leur réalisation. Il suffisait donc de voie et d'écouter pour comprendre. Quand éclataient des acclamations messianiques en son honneur, il se dérobait et refusait de prooncer la parole décisive qui, d'ailleurs, eût déchaîné l'enthousiasme populaire et provoqué rapidement une intervention de l'autorité romaine. Cette déclaration ne sera faite, ouvertement, en langage clair, sans équivoque et sans voiles, qu'au dernier jour, jusqu'à la dernière heure : alors Yechouah proclamera publiquement face au grand prêtre et aux membres du Sanhédrin, qu'il est le Messie envoyé par Yahweh à Israïl. Les Douze et quelques autres intimes savaient la chose de longue date déjà, mais sans en avoir saisi et compris toute la portée. Désormais la lumière est faite.
Mais, au lendemain de la Résurrection, la dignité de Messie se trouve doublée et couronnée d'une autre, infiniment supérieure, celle de FILS DE DIEU, qualité unique, toute personnelle et revendiquée également par Jésus devant ses juges. S. Pierre déclarera solennellement au jour de la Pentecôte, en conclusion de son discours : "Que toute la Maison d'Israïl sache avec certitude que Yahweh a fait (((Seigneur) (Kurios) et Christ (Messie))) Oint et Messie ce Yechouah que vous avez crucifiéé. (Act 2/36). Les deux titres sont unis, mais la seconde appellation perd de son éclat devant la première, qui la dépasse infiniment par tout ce qu'elle implique et comporte. Néanmoins, dans l'Eglise primitive, le titre de Messie ou Oint sera employé comme nom propre pour désigner Yechouah, ou bien il figurera comme qualificatif dans le nom composé "Jésus-Christ.
Nazaréens (les).-De très bonne heure, les Juifs palestiniens et hellénistes désignèrent par ce nom les disciples de Yechouah de Nazareth. L'appellation était toute naturelle. S'adressant à des étrangers, les apôtres eux-mêmes disaient : "Yechouah le nazaréen" (Act 2/22; 3/6; 4/10;6/14 ; etc), tout comme la servante, dans la cour du grand prêtre Caïphe, avait dit à Pierre : "Tu étais avec Yechouah le nazaréen" (Mc 14 / 67). Le qualificatif de "nazaréen" figurait sur l'inscription de la croix (Jo 19/19). Cette désignation demeura courante durant l'âge apostolique, car encore à la fin du premier siècle les Juifs appelaient les chrétiens "les Nazaréens", comme on le voit dans une prière officielle de la Synagogue qui date de ce temps.
Frères (les).- Les premiers chrétiens, fils du même Père céleste et membres de la même famille spirituelle se donnaient HABITUELLEMENT LE NOM DE "FRèRES" QUI REVIENT 40 FOIS DANS LE LIVRE DES ACTES ET 130 FOIS DANS LES épîtrs. yechouah lui-même avait appelé de ce nom de frères "ceux qui écoutent la parole de Yahweh et la mettent en pratique" (Mc 3/35; Lc 8/21). Au jour de la Résurrection, il avait usé du même qualificatif en parlant de ses disciples (Jo 20/17). S. Paul dit du Sauveur qu'il a été "un premier-né parmi beaucoup de frères" (Rm 8/29).
Saints (les).- Yahweh avait prescrit aux Israïlites d'être un peuple saint, parce que Lui-même était le Ilohim Saint. Ce précepte figure en de nombreuses pages de l'Ancien Testament. Les Juifs pieux aimaient se décerner entre eux ce qulificatif. Les premiers chrétiens, semble-t-il s'appelèrent d'abord "frères" (Act 1/16; 6/3); mais très tôt, ils se désignèrent aussi par le nom de "saints" (9/13-32-41). S. Paul use fréquemment de cette appellation dans ses lettres (une quarantaine de fois), l'appliquant à tous les croyants, indistinctement, quelle que fût leur origine, juive ou païenne, en s'adressant aux "saints" de Corinthe, de Rome, de Philippes ou de toute autre ville qui avait une communauté chrétienne.
Sauveur.- Il est peu de noms qui de tout temps, aeint suscité autant d'espérances et provoqué autant d'enthousiasme que celui de Sauveur. Incontestablement, les chrétiens de la première génération ont reconnu tout de suite en Yechouah le Sauveur qui les avait rachetés en payant pour eux de son sang et qui leur garantissait le bonheur dans la vie de l'au-delà.
DANS LES RELIGIONS HELLéNISTIQUES LE NOM DE SÔTÊR (Sauveur) désignait un dieu secourable et guérisseur, plus souvent un dieu qui accordait une vie nouvelle aux adeptes de son culte. Le titre était très usité dans les formules liturgiques du culte impérial de Rome et d'Auguste comme dans les protocoles officiels et la titulature. Bien que s. Paul n'emploie le mot que rarement en dehors des épîtres à Timothée et à Tite (quatre fois),
L'IDéE EST PAULINIENNE : POUR LUI, EN EFFET, JESUS EST SÔTÊR, ET IL L'EST AU MÊME TITRE QUE DIEU (PH 3/20; Eph 5/23).
Le même qualificatif se retrouve cinq fois dans les épîtres de s. Pierre.