ISLAM
Le Livre du Rappel, Le Coran
révélé au Prophète d'Al Ilah Muhammad.
L'islam est une religion monothéiste enseignée
par son prophète Muhammad en Arabie au VIIe siècle
qui rassemblerait 1,5 milliard de fidèles, appelés musulmans.
C’est, chronologiquement parlant, le troisième grand courant monothéiste
de la famille des religions abrahamiques,
après le judaïsme et le christianisme
avec lesquels il possède un certain nombre d'éléments communs.
Au niveau mondial, l'islam est la seconde religion en nombre de fidèles, après le christianisme.
L'islam se veut une révélation arabe
de la religion d'Adam, de Noé et de tous les prophètes.
Ainsi l'islam se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé Ibrahim par les musulmans)
du point de vue de la croyance, le Coran définissant l'islam comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim).
Le livre sacré de l'islam est le Coran.
Le dogme islamique assure qu'il contient le recueil de la révélation d'Al Ilah,
transmise oralement par son prophète Muhammad.
Selon les musulmans, cette révélation se poursuivit durant 23 années,
par l'intermédiaire de l'archange Gabriel,
par le biais de rêves, comme dans le cas d'Abraham,
et par inspiration divine.
Le Coran reconnaît l'origine divine de l'ensemble des livres sacrés
des monothéismes. le Suhuf-i-Ibrahim
(les Feuillets d'Abraham, la Tawrat
(le Pentateuque ou la Torah),
le Zabur de David et Salomon (identifié au Livre des Psaumes)
et l'Injil (l'Évangile).
Outre le Coran, l'immense majorité des musulmans se réfère à des transmissions de paroles, actes et approbations de Muhammad, récits appelés hadiths.
Cependant, les différentes branches de l'islam ne s'accordent pas sur les compilations de hadiths à retenir comme authentiques.
Le Coran et les hadiths dits « recevables » sont deux des quatre sources de la loi islamique, la charia, les deux autres étant l'unanimité (ijma’) et l'analogie (qiyas).
Les cinq piliers de l'islam
Les cinq piliers de l'islam sont la foi en un Dieu unique (tawhid), Al Ilah,
et la reconnaissance de Muhammad comme étant son prophète ;
l'accomplissement de la prière quotidienne, la salat ;
la charité envers les nécessiteux, la zakât;
le respect du jeûne lors du mois de ramadan ;
et le hajj, le pèlerinage à La Mecque au moins une fois dans sa vie,
si on en a les moyens matériels et physiques.
La chahada (« déclaration de foi »), consiste en une phrase très brève :
« Je témoigne qu’il n’y a de vraie divinité qu'Al Ilah et que Muhammad est Son messager. »
Pour entrer en islam,
il faut citer "Il n'y a pas de vraie divinité si ce n'est Al Ilah et Muhammad est Son messager"
Ashhadu an lâ ilâha illa-llâh wa Ashhadu ana Mouhammadan Rasûlu-l-llâh :
c'est la Shahada (Chahada), la profession de foi islamique
Les six piliers de la foi
Muhammad a défini la croyance (ou la foi) par une parole qui signifie :
« La foi (Iman) est que tu croies en Al Ilah,
en Ses anges,
en Ses livres,
en Ses messagers
et en la réalité du jour dernier
et que tu croies en la réalité de la destinée, qu'elle soit relative au bien ou au mal".
Dans la jurisprudence religieuse, l'adhérent à l'islam est nommé mouslim (musulman) et l'adhérant à l'iman est nommé mou'min (croyant), sans pour autant faire de dissociation entre les deux car ces deux termes sont jugés indissociables et complémentaires du point de vue religieux.
En effet, l'imam Abou Hanifah (mort en 150H/767G) a explicité la position musulmane concernant le rapport entre l'iman et l'islam en ces paroles: « Ils sont comme le revers et le plat de la main », c'est-à-dire qu'ils sont inséparables, et par conséquent tout musulman (mouslim) est considéré comme croyant (mou'min) et vice-versa.
Les juristes musulmans ont dit que
sans une acceptation totale de la foi (iman) par le cœur,
l'appartenance de quiconque à l'islam est invalide.
De même, toute conversion à l'islam n'est valable que par la foi (iman) dans le cœur
et additionnée de la prononciation verbale des deux "témoignages de foi" (Ach-Chahadah) à savoir par exemple
"Je témoigne qu'il n'y a de vraie divinité que Al Ilah
et je témoigne que Muhammad est le Prophète de Al Ilah"
Cependant, il existe plusieurs degrés de croyants (mou'minoun).
En effet, les musulmans pratiquant parfaitement les prescriptions religieuses sont considérés
comme des "croyants complets"
alors que les autres sont dits "croyants incomplets"
ou "croyants faibles de foi".
Il est très important de souligner qu'en islam, la croyance et la pratique sont intimement liées.
En effet, les versets coraniques décrivent souvent le croyant "mou'min" comme étant celui qui croit et pratique de bonnes œuvres.
Bien évidemment, il est alors question du "mou'min" complet.
Toutefois ce lien met en lumière le fait que la spiritualité et l'action sont donc deux éléments fondamentaux
qui participent de l'être du croyant.
Les actes sont donc le reflet de la foi.
Al Ilah
Al Ilah en arabe
Le fondement doctrinal de l'islam est qu’il n’existe qu’un seul Dieu, Créateur de l’univers, Al Ilah,
lequel possède treize attributs de perfection, à savoir :
Son existence (al-woujoûd) intemporelle et universelle, Son unicité (al-wahdaniyyah ou « absence de tout alter-ego »),
Son caractère incréé (al-qidam), Son éternité (al-baqa’ ou « exemption de l'annihilation, de l'anéantissement ou de la disparition »), le non-besoin (al-qiyamou bi n-nafs) : Al Ilah n'a aucun besoin et toutes les créatures ont besoin de lui ;
la Transcendance (al-moukhalafatou li l-hawâdith ou « différence absolue avec ce qui est créé ») ;
la Domination (al-hayah, i-e al-moulk); la Toute-puissance (al-qoudrah) ; le Pouvoir de prédestination (al-iradah) ;
l'Omniscience (al-ilm « science » ; as-sam « aucune information, parole ou invocation ne peut lui être caché ou dissimulé »
et Al-basar « aucun acte, aucune intention, aucune substance ni aucune caractéristique dans l'univers ne peut Lui être caché, dissimulé ou voilé ») ;
la Capacité d'informer (al-Kalam) :
Al Ilah a la capacité d'informer les êtres humains et de donner à savoir à certaines d'entre elles
des informations essentielles relatives au bien et au mal, à la vie et à la mort, au permis et à l'interdit, etc.
Les théologiens musulmans affirment que les versets qui donneraient en apparence des organes ou un emplacement à Al Ilah,
ne doivent pas être pris au sens littéral mais doivent être interprétés selon leur contexte historique et linguistique.
Selon un hadith, il est mentionné que Allah a quatre-vingt-dix-neuf noms parfaits (al-asma'ou l-Lahou l-housna) qui permettent au musulman qui les connaitrait par cœur, d’entrer au paradis.
Le Coran cite les attributs comme al-'ahad (« l'indivisible ») ou ar-rabb (« Seigneur ») que le hadith précité omet.
Un autre hadith affirme
qu’Al Ilah possède un nom inconnu des gens du commun.
Selon une version de ce hadith, ce nom est الأعظم "Al-A^dham".
Les anges
Le Prophète et l'ange Gabriel
Les musulmans croient en l'existence d'anges, êtres immatériels, faits de lumière, impalpables, asexués, dotés de deux ou plusieurs ailes.
Les anges exécutent ou transmettent les ordres d'Al Ilah.
Les Écritures
Selon la doctrine musulmane, les écritures révélées sont au nombre de 104,
dont les plus connues sont le Coran(qour’ân) révélé au Prophète Muhammad,
la Torah(tawrât) révélée à Moïse,
les Psaumes (zaboûr) révélés à David,
l'Evangile (injîl) révélé à Jésus.
Selon les musulmans, le Coran est le dernier des livres révélés,
car Muhammad est pour eux le dernier prophète et, de toutes ces écritures révélées,
Seul le Coran subsiste intégralement sans aucune entorse du fait qu'il n'y aura plus de révélation Prophétique après Muhammad.
Le Coran
Le Coran (القرآن al qourān, « lecture ») est le livre le plus sacré des musulmans.
C'est le premier livre à avoir été écrit en langue arabe, qu'il a contribué à fixer.
Il regroupe une part du message divin qui, selon la croyance musulmane, a été transmis au prophète Muhammad.
Cette transmission de l'archange Gabriel à Muhammad a eu lieu de manière fragmentaire par voie auditive,
par la voie du rêve prophétique ou par la voie de "l'inspiration divine", durant une période de vingt-trois ans.
Après des débats houleux, le calife al-Mamum à Bagdad,
vers 820 proclame le Coran, manifestation de l'attribut de Allah appelé "Kalam de Allah", par dogme, incréé, éternel et inimitable.
Le débat se prolongera jusqu'au IXe siècle. Ibn Hanbal, aux prises avec une véritable inquisition musulmane,
ayant assigné le rôle des autres écrits - Haddith, Sunna — déclare finalement le Coran incréé de la première à la dernière page.
Il ne peut donc pas avoir été écrit, précédé, ni prolongé.
Son origine n'est pas humaine.
La seule étude du texte se résume à l'apprendre par cœur et à en rechercher le sens transmis,
et à le mettre en pratique.
Il est au cœur de la pratique religieuse de chaque croyant.
Pour les musulmans, le Coran est un livre Saint qui n'a pas subi d'altération après sa révélation,
car Al Ilah a promis que ce livre durerait jusqu'à la fin des temps:
le texte ainsi que sa signification sont préservés sur Terre,
i-e qu'ils existent est sont détenu par la majorité selon un hadith du prophète,
mais cela n'empêche en rien l'existence de mauvaises interprétations chez ceux qui ne sont pas "versés dans la science".
Le Coran est divisé en cent quatorze chapitres nommés sourates, de longueurs variables.
Ces sourates sont elles-mêmes composées de versets nommés âyât
(pluriel de l'arabe âyah, « preuve », « révélation »).
La plupart des musulmans ont un grand respect pour le Livre et font les ablutions,
c'est-à-dire se lavent comme pour faire les prières, avant de lire le Coran.
Les vieux Corans sont brûlés, et non détruits comme du vieux papier.
Le statut théologique du texte le met en effet à l'écart de toute autre chose :
le texte contenu dans
le Livre est une manifestation de la Puissance d'Al Ilah
et est considéré par les musulmans comme un miracle accordé à leur prophète.
La plupart des musulmans mémorisent au moins une partie du Coran dans sa langue originale (l'arabe).
Cette partie correspond aux versets nécessaires pour faire les prières quotidiennes.
Ceux qui ont mémorisé le Coran en entier sont connus sous le nom de hāfiz (pluriel huffāz).
Étant donné l'existence de musulmans non-arabophones, la publication du Coran dans d'autres langues s'est révélée être nécessaire.
Certains musulmans pensent que le Coran n'existe que dans sa version originale en langue arabe.
Ils pensent que les traductions étant d'origine humaine sont imparfaites et faillibles
et aussi en raison de caractéristiques polysémiques proprement intraduisibles de l'arabe,
et enfin parce que le contenu aurait été inspiré juste dans cette langue.
Ils considèrent donc les traductions comme des commentaires du Coran, ou des « interprétations de sa signification »,
et non comme le Coran lui-même.
De nombreuses versions modernes du Coran présentent le texte arabe sur une page et la traduction sur la page lui faisant face.
Selon certains enseignants de l'Université Al-'Azhar du Caire, la prétention de reproduire le Coran dans une langue autre que l'arabe est en soit un péché,
mais l'explication et l'explicitation du livre dans toute autre langue que l'arabe ou en arabe
(afin de faire comprendre le texte original) est permis s'il est réalisé par
quelqu'un comprenant non pas les mots selon la langue
mais selon les règles de la religion.
Suite !!